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Jean-Luc Mélenchon à Marseille, le 15 juin 2017
Crédit : BORIS HORVAT / AFP
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Jean-Luc Mélenchon n'a pas digéré son passage dans L'Émission politique, le 30 novembre dernier sur France 2. Lundi, il a accusé la chaîne de lui avoir tendu un "traquenard médiatique" et a appelé à la création d'"un tribunal professionnel" des médias pour sanctionner symboliquement "les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs".
"Ici les journalistes Léa Salamé, François Lenglet et Nathalie Saint-Cricq ont organisé un traquenard médiatique, ils ont abusé de leur autorité pour truquer des chiffres et mentir délibérément", accuse lundi le leader de la France insoumise sur son blog à propos de son passage dans cette émission jeudi dernier.
Interrogée par l'AFP, la direction de l'information de France Télévisions a indiqué qu'elle "rejette fermement les accusations de 'guet apens' et de 'traquenard' et soutient pleinement l'équipe de L'Émission politique, dont certains membres ont fait l'objet d'attaques ad hominem".
En outre, la direction de l'information a affirmé que Jean-Luc Mélenchon "a fait l'objet de la même préparation dans le cadre de l'émission que les autres invités qui l'ont précédé". Elle relève que le leader de la France insoumise "n'en est pas à sa première participation à L'Émission politique et a déjà été soumis aux mêmes séquences et au même traitement que les autres invités".
Revenant longuement sur l'émission de jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon estime que les trois journalistes ont notamment "faussé l'identité de personnes convoquées sur le plateau pour incarner 'des Français moyens'" qui ont défendu les pesticides et des "voleurs du fisc". "Auprès de qui se plaindre ? Où faire redresser la situation ? Quelle sanction faire appliquer pour dissuader de recommencer ?", s'interroge-t-il, regrettant qu'il n'y ait "rien sauf le lourd appareil judiciaire et l'extrémité de la plainte en diffamation".
Il propose donc la création d'"un tribunal professionnel qui puisse être saisi et qui ait le pouvoir de sanction symbolique contre les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs", évoquant le lancement d'une pétition en ce sens.
Furieux de n'avoir pas connu à l'avance les sujets qu'allait aborder François Lenglet, le spécialiste économique de France 2, et d'avoir été interpellé sur la situation au Venezuela par Laurence Debray, qu'il accuse de "réciter les éléments de langage de l'extrême droite vénézuélienne comme un piano mécanique", Jean-Luc Mélenchon a également peu apprécié d'être confronté à des agriculteurs défendant l'usage du glyphosate.
Dès vendredi, de nombreux Insoumis ont saisi le CSA, à l'initiative du politologue Thomas Guénolé, engagé à La France insoumise, pour protester contre "la présentation malhonnête de l'information", par France 2 à propos de deux de ses invités jeudi : Pauline Laigneau annoncée comme une directrice de PME, et Laurence Debray comme une historienne.
À l'appui d'articles de presse, ils accusent la première d'être "ouvertement tenante d'une position ultra-libérale" et qualifient la seconde d'"ex-banquière et macroniste". Le CSA a confirmé lundi à l'AFP avoir reçu "plusieurs centaines" de signalements contre l'émission.
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