Marion Maréchal : "Je n'aurai jamais honte" du nom Le Pen
L'ancienne députée frontiste, qui avait supprimé le nom de sa mère sur ses comptes Facebook et Twitter, a justifié son choix auprès du site "Boulevard Voltaire".
Pour elle, c'est "une manière, surtout, d'acter (s)on passage à la vie civile". "Je n'ai jamais eu et n'aurai jamais honte de mon nom", a affirmé Marion Maréchal dans les colonnes du site classé très à droite à droite Boulevard Voltaire ce jeudi 24 mai.
L'ancienne députée du Vaucluse s'est justifié sur une décision qui a beaucoup fait parler la semaine dernière. La nièce de Marine Le Pen, petite-fille de Jean-Marie, avait ainsi choisi de supprimer le nom "Le Pen" de ses comptes Facebook et Twitter.
"L'adossement du nom de ma mère, Le Pen, avait clairement un objectif en 2012 : laver l'honneur de ce nom à Carpentras, vingt ans après la terrible affaire qui l'avait souillé", poursuit la jeune femme. Un cimetière juif avait été profané à Carpentras en 1990 par des néonazis, et avant de trouver les coupables, des accusations avaient été portées contre Jean-Marie Le Pen et le Front national.
À l'époque, le leader du FN multiplie les saillies antisémites, expliquant même la veille du délit, sur un plateau télévisé, que les Juifs avaient trop pouvoir dans la presse, "comme les Bretons dans la Marine ou les Corses dans les douanes". Le 10 mai, l'avocat Serge Klarsfeld déclare alors : "Le Pen a dit hier soir qu'il y avait trop de juifs dans la presse. Certains à sa droite ont traduit qu'il y a trop de juifs dans les cimetières". Aucun lien n'avait finalement été établi entre les coupables et le Front national.
Son nouveau défi : la réussite de son école
"Je pense avoir mené cette mission avec succès par mon élection. Je n'ai plus de raison de garder, aujourd'hui, mon nom (politique, ndlr)", ajoute Marion Maréchal. Celle qui a donc tiré (pour l'instant) un trait sur sa carrière politique va désormais se consacrer à l'école qu'elle a créée à Lyon et baptisée Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep).
La formation, qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine est définie par Marion Maréchal comme une "offre alternative aux écoles qui sont aujourd'hui en charge de former les grandes élites françaises", dont les formations sont "conformistes" et "vecteurs des grands poncifs de notre temps sur la mondialisation, l'inutilité des frontières, le profit comme seule valeur".
Elle a par ailleurs admis que "quelques membre" de l'école sont "issus des rangs du FN" mais souligne qu'il "n'y a pas de raison de les exclure" tout comme "des gens qui auraient pu s'investir à LR, à DLF (Debout la France, présidé par Nicolas Dupont-Aignan, ndlr), au PCD (Parti Chrétien Démocrate, fondé par Christine Boutin, ndlr), ou autre".
