FN : Marine Le Pen espère un progrès dans ses "terres de mission"

Marine Le Pen a dit croire mardi 28 janvier lors d'une conférence de presse à Poitiers que le FN connaîtrait "ses plus grandes progressions" aux municipales et aux européennes dans ses "terres de mission".

"Il y a des territoires dits difficiles pour le FN, ce qu'on a appelé pendant longtemps des 'terres de mission'. Je suis convaincue que nous allons y faire les plus grandes progressions lors des municipales mais aussi des européennes", a assuré la présidente du Front national. Lors de la dernière présidentielle, le FN avait de manière globale connu ses scores les moins bons dans l'ouest de la France.

Elle a expliqué cette prédiction par le fait que "ces terres qui voyaient de plus loin que d'autres les problématiques nationales, (étaient) maintenant touchées de plein fouet", d'après elle. La députée européenne a évoqué le développement des "incivilités", du "problème de la drogue", des "cambriolages" qui "ont fait des bonds spectaculaires" aussi bien dans les "villes moyennes" que dans les "campagnes".

Passer la barre des 10% à Poitiers

"Plus personne ne peut réellement se sentir en sécurité", a-t-elle déploré. Sur l'implantation locale, Marine Le Pen a salué "l'effort très important pour que le FN reprenne pied" dans ces régions où il est traditionnellement faible, soulignant qu'il n'y a "jamais eu de liste FN sur Poitiers" aux municipales avant cette année. "En 2008, il y avait une liste dans toute la région Charente, en Charente-Maritime".

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Cette fois, le FN compte présenter aux municipales "huit listes en Charente, trois en Charente-Maritime dont une dans un village, une dans les Deux-Sèvres, trois dans la Vienne, à Poitiers, Châtellerault, Thuré", d'après Le Pen. Elle s'est dite "convaincue que nous arriverons à Poitiers à passer la barre des 10%". D'après elle, si le parti y était "un peu en dessous de la barre des 10% aux législatives", "c'est un peu la conséquence des carences (du FN) en matière d'implantation locale".

Le candidat FN, Alain Verdin, a déclaré qu'il en était aux "deux tiers" dans la constitution de sa liste. Il disait mi-novembre en être à "un peu plus de la moitié". "Nous n'aurons pas de listes partout", a-t-elle reconnu, mais l'objectif du FN est de "développer notre action politique dans les élections qui vont suivre, aux sénatoriales et aux régionales qui vont arriver très vite, et nous permettre d'entrer en force dans les conseils régionaux". Elle a rappelé les principales lignes du programme frontiste aux municipales: mettre fin au "financement des associations communautaristes, à l'augmentation des impôts, aux grands projets disproportionnés, au laxisme en matière d'insécurité."

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