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Marine Le Pen : l'Union européenne lui réclame plus de 300.000 euros

Les instances de Bruxelles poursuivent la présidente du Front national pour l'utilisation, jugée abusive, de son enveloppe financière destinée à l'emploi d'assistants parlementaires.

Marine Le Pen au Parlement européen en août 2016
Marine Le Pen au Parlement européen en août 2016
Crédit : SIPA
Julien Absalon
Julien Absalon
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Marine Le Pen va-t-elle devoir rembourser 339.000 euros à l'Union européenne ? La somme correspond au montant que lui réclame depuis août dernier l'Office de lutte antifraude européen (OLAF), qui a demandé au Parlement européen de lancer une procédure de recouvrement, selon les informations de Mediapart et de Marianne. Si l'action aboutit, l'eurodéputée devra mettre la main à la poche ou se verra infliger une retenue sur son indemnité parlementaire correspondant à la somme due.

Il est reproché à la présidente du Front national d'avoir rémunéré deux assistants parlementaires avec l'argent versé par les instances européennes, alors qu'ils travaillaient en réalité pour les activités du parti. Le règlement de Bruxelles concernant le statut des eurodéputés et la prise en charge des frais d'assistance parlementaire est pourtant sans équivoque : "Seuls peuvent être pris en charge les frais correspondant à l'assistance nécessaire et directement liée à l'exercice du mandat parlementaire des députés. Ces dépenses ne peuvent en aucun cas couvrir des frais liés à la sphère privée des députés".

Son avocat évoque une censure

Seulement, il semble que l'Office de lutte antifraude européen ait constaté que les deux assistants parlementaires, Catherine Griset et Thierry Légier, ont exercé des fonctions bien éloignées de Bruxelles. Comme le rapporte Mediapart, la première citée était sa responsable de cabinet au siège du parti à Nanterre, tandis que le second était un bras droit "local" de Marine Le Pen. Et lorsqu'il a été demandé à la députée européenne de justifier ces deux emplois, aucune réponse n'a été apportée.

Marine Le Pen a bien l'intention de contester cette procédure de l'OLAF. Joint par Marianne, son avocat Marcel Ceccaldi évoque une "manœuvre" et estime que "la liberté même du mandat" est remise en cause. Selon lui, cette affaire a pour but de "restreindre l'action politique de Marine Le Pen au Parlement et de censurer une parole critique au sein de cette assemblée en ne lui donnant plus les moyens matériels de mener à bien son action".

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