Organisée à l'initiative du président français Emmanuel Macron, la rencontre réunira le président chinois Xi Jinping, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, a annoncé l'Élysée, jeudi 21 mars.
L'objectif sera de "trouver des points de convergence entre l'Europe et la Chine" sur des sujets comme le multilatéralisme ou la mise en oeuvre de l'accord de Paris sur le climat. "Nous l'avons estimé nécessaire, car pour défendre le multilatéralisme la discussion doit se passer au niveau de l'Europe et non pas de la France seule", a fait valoir l'Élysée.
Cette rencontre à quatre fait suite à une première discussion sur la Chine prévue jeudi à Bruxelles entre les 28 dirigeants de l'Union européenne, qui s'inquiètent des ambitions de Pékin sur le continent. Emmanuel Macron a salué "ce réveil européen" à son arrivée dans la capitale belge pour ce sommet.
L'échange prévu (susceptible cependant d'être éclipsé par les débats sur le Brexit, principal sujet du sommet) était réclamé par Paris et Berlin. Il doit être le premier entre les 28 consacré à la Chine, au moment où son président Xi Jinping entame une tournée en Europe, en Italie, à Monaco et en France, pour défendre son projet de "nouvelles routes de la soie", un vaste programme d'infrastructures lancé en 2013.
Ces "nouvelles routes de la soie" constituent un projet colossal qui prévoit la construction de routes, ports, lignes de chemins de fer et parcs industriels pour plus de 1.000 milliards de dollars en Asie, Europe et Afrique. Les plans du dirigeant chinois ont déjà trouvé un écho auprès de la coalition populiste au pouvoir en Italie, qui a annoncé la semaine dernière qu'elle comptait signer un protocole d'accord avec la Chine.
Ce dîner vise avant tout à tenter d'accorder les positions des États-membres avant un sommet UE-Chine le 9 avril à Bruxelles. La plupart des Européens s'inquiètent des investissements tous azimuts de Pékin dans l'UE, en particulier dans les pays de l'Est et du Sud, en recherche de capitaux.
L'acquisition de certaines entreprises ou infrastructures dans les secteurs stratégiques (intelligence artificielle, télécoms, robotique...) permet à Pékin de s'offrir à moindre coût une expertise et des technologies clés de manière jugée déloyale car les entreprises chinoises concernées sont, selon l'UE, largement subventionnées ou contrôlées par l'État.
Les 28 s'interrogent tout particulièrement sur les risques d'espionnage par Pékin s'ils utilisent pour leurs futurs réseaux de communication de cinquième génération les équipements du groupe Huawei.
Un texte présenté la semaine passée par la Commission européenne, mettant en avant dix propositions, sert de base aux discussions des dirigeants européens.
La Commission, qui va jusqu'à qualifier la Chine de "rivale", propose de relancer une ancienne proposition : un instrument destiné à promouvoir la réciprocité sur les marchés publics internationaux, domaine où la Chine est très protectionniste. Estimant qu'"une approche commune de l'UE s'impose" dans la 5G, elle compte par ailleurs publier une recommandation sur le sujet.
Les Européens se sont déjà dotés de plusieurs instruments face à Pékin, en particulier en matière de lutte antidumping ou pour mieux contrôler les investissements étrangers.
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