Loi sur le bien-être animal : "Il y a un côté Bisounours", regrette Olivier Falorni
INVITÉ RTL - Le député de Charente-Maritime pointe l'absence des sujets les plus sensibles dans le texte présenté par la majorité LaREM.

Les députés vont entamer les débats concernant le texte du projet de loi pour le bien-être animal. Un texte attendu par les défenseurs des animaux, mais ces derniers sont déçus de voir les propositions les plus à même de provoquer des débats controversés (chasse à cour, corrida) expurgées et écartées du texte final par la majorité. "Il y a côté Bisounours" à cette loi, explique ce mercredi 27 janvier sur RTL Olivier Falorni, député Libertés et territoires, apparenté Radical de gauche, de Charente-Maritime.
"Les rédacteurs de ce texte n'ont fait le choix d'aborder que les sujets consensuels", appuie-t-il. "C'est une loi sympathique avec des avancées, mais c'est une loi cosmétique", regrette l'élu. Il pointe des mesures destinées principalement au animaux de compagnie, en oubliant la grande majorité des autres. "On oublie les 28 millions de lapins qui passeront leur vie dans un élevage intensif, dans une cage de la taille d'une feuille A4", dénonce Olivier Falorni.
Face aux critiques, la majorité indique qu'un texte polémique aurait été retoqué au Sénat, où Les Républicains sont majoritaires. "Si on les écoute, c'est un texte d'affichage pour faire oublier les graves renoncements au bien-être animal dans la loi Egalim", pointe Olivier Falorni. "Le combat pour le bien-être animal crée du dissensus (...) On avance que si on a le courage d'affronter la controverse", appelle-t-il. "N'oublions jamais que 80% des animaux en France sont enfermés dans des élevages intensifs (...) n'ont jamais le droit de voir le jour", explique Olivier Falorni.
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