Loi Macron : Anne Hidalgo lance sa riposte contre le travail dominical
Anne Hidalgo est contre la mesure le travail du dimanche. Pour protester, elle mène une campagne sur les réseaux sociaux en diffusant des messages illustrés qui vantent les bienfaits du repos dominical.
La fossé se creuse entre le gouvernement et l'exécutif parisien à propos de la loi Macron. La maire de Paris, Anne Hidalgo, est une farouche opposante au travail dominical, l'une des mesures phares de ce projet de réforme élaboré par le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron.
Le texte prévoit précisément d'étendre de 5 à 12 le nombre de dimanche travaillés par an. Il envisage également la création de zones touristiques internationales érigées par décret ministériel, et qui échapperait donc au contrôle du maire. Anne Hidalgo ne tolère pas d'être dépossédée de certains de ses pouvoirs. "Ça ne me paraît pas une bonne chose, assurait-elle sur RTL. Je suis quelqu'un de profondément décentralisateur et je n'accepterai pas que les pouvoirs du maire soient captés par Bercy ou je ne sais quelle autre instance."
Pour appuyer son point de vue, la mairie de Paris a imaginé une riposte amusante. Depuis la présentation de la loi Macron début décembre, l'exécutif parisien diffuse sur Twitter et Facebook des visuels illustrant les bienfaits du repos dominical. Anne Hidalgo a récidivé ce dimanche 14 décembre en dévoilant de nouveaux clichés version dessin-animé sur son propre compte Twitter.
Sur ces cartoons, les parisiens s'adonnent à toutes sortes d'activités culturelles, sportives et commerciales. "Le dimanche à Paris, on peut faire du sport entre amis le long du Canal Saint-Martin", commente la maire. Ou encore : "Le dimanche à Paris, Parisiens & amoureux de Paris peuvent faire du shopping dans le Marais notamment."
Anne Hidlago rappelle également que Paris compte déjà sept zones touristiques bien délimitées où le travail dominical est autorisé. La loi Macron prévoit d'étendre ces zones aux commerces et aux grands magasins du boulevard Haussmann notamment. Outre son propre camp, Anne Hidalgo s'est aussi mis à dos la droite parisienne qui juge "irresponsable" la position du maire de la capitale.
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