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Les Républicains : Rachida Dati va devoir choisir entre Bruxelles et Paris

Entre les élections européennes et les élections municipales, l'ancienne garde des Sceaux va devoir faire un choix, alors que son "appétit politique" commence à agacer dans les rangs des Républicains.

Rachida Dati, le 24 janvier 2019
Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Dominique Tenza & Claire Gaveau
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À force de tout vouloir... Ça finit par agacer. Rachida Dati s'accroche : elle se verrait bien maire de Paris mais aussi candidate aux élections européennes. Et quand elle veut quelque chose, l’ancienne garde des Sceaux sait se montrer insistante. C’est même un euphémisme quand on connaît le personnage.

Et ce qu'elle veut plus que tout en ce moment, c'est une place sur la liste des élections européennes. Et une bonne place. Car vu le petit score que les sondages prédisent pour l’instant aux Républicains, il y aura peu d’élus… Mieux vaut donc être bien placé.

Du coup, depuis plusieurs jours, elle jure, dans toutes les interviews, avoir eu l’assurance de Laurent Wauquiez de figurer parmi les huit premiers. "Il m’a appelée, il me l’a promis", explique-t-elle. Et c’est là où elle va peut-être un peu vite en besogne. Il l’a bien appelée, mais il n'a rien promis.

Du côté des Républicains, on est clair : elle n’est pas "blacklistée", mais rien n’est acté non plus. "Ça, c’est du Rachida tout craché, expliquait un des membres de la Commission d'investiture, chargé de distribuer les places. La pression, le chantage, la menace… Ça a super bien fonctionné avec Sarkozy pendant dix ans. Avec Wauquiez, c’est un peu plus compliqué".

Bruxelles ou Paris ? Rachida Dati doit choisir

D’autant qu’elle n’a pas caché non plus qu’elle s’intéressait de près à Paris. De très près. Elle est aujourd’hui maire du VIIe arrondissement, mais ce qu’elle veut c’est l’Hôtel de Ville, c’est la place d’Anne Hidalgo.

Alors entre Bruxelles et Paris, il va falloir qu’elle choisisse. "Plus tard", explique-t-elle pour l’instant. Elle continue de jouer sur les deux tableaux. À Paris, elle accélère les réunions de quartier. Pas dans son arrondissement très chic, qu’elle connait bien et où tout le monde vote pour elle, mais dans les quartiers populaires : le XVIIIe, le XXe. Elle sera la semaine prochaine dans le très "bobo" XIe arrondissement.

Vers une opération anti Rachida Dati ?

Il faut dire que Rachida Dati a cette capacité à incarner autre chose que la droite. Son franc-parler, son parler cash, c’est ce qui plaît. Mais c’est aussi ce qui insupporte parfois sa famille politique. On l’aime ou on la déteste. Et chez les Républicains parisiens, elle a ses fans et ses ennemis, prêts à dégainer l’opération "TSR" ("Tout Sauf Rachida").

Pourtant, cela reste surmontable. C'est ce qu'elle pense en tout cas. Convaincre sa famille politique qu’elle est la meilleure alternative, ce ne sera peut-être pas le plus dur d’ailleurs.

Il y a deux autres aspects qui l’angoissent davantage. En première ligne ? Les attaques sur sa vie privée, sur son physique. Une campagne, c’est violent. "Je sais que je n’y couperai pas", dit-elle. Et puis, deuxième problème, elle déteste le métro et elle ne s'en cache pas. "C’est sale et ça pue". A-t-elle vraiment tord ? Peut-elle vraiment le dire ? Le franc-parler, c’est bien mais savoir le contrôler, c’est encore mieux.

Le plus

Le colonel Beltrame est-il "mort pour la France" ? Officiellement non. On se souvient que le gendarme avait échangé sa vie contre celle d’une otage il y a presque un an à Trèbes, dans l'Aude. Si le colonel Beltrame est un héros, on ne peut pas considérer qu’il est "mort pour la France".

Et ce parce que la loi qui date de 1915 ne le permet pas. Sont considérés "morts pour la France" les soldats tombés en opération extérieure ou bien tués en France, mais en temps de guerre. Cela révolte le député LR de Moselle, Fabien Di Filippo, qui souhaite faire évoluer la législation. Il vient de saisir la ministre des Armées car il considère que notre pays est "en guerre contre le terrorisme".

C'est pourquoi il demande que soient reconnus les militaires "exécutés, en France, dans l’exercice de leurs fonctions". Ce qui permettrait d’octroyer au colonel Arnaud Beltrame, la mention "mort pour la France".

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