François Fillon et Nicolas Sarkozy n'ont pas toujours eu des relations faciles. C'est le moins qu'on puisse dire. L'appréhension est donc de mise lorsque le vainqueur surprise de la primaire de la droite et du centre deux mois plus tôt, se rend le 13 janvier dernier dans les bureaux de l'ancien président de la République. Mais cette requête est loin d'être désintéressée, car l'ex-locataire de Matignon compte bien parler gros sous à son ancien "collaborateur".
Ce rendez-vous improbable est rapporté par Patrick Stefanini, alors directeur de campagne de François Fillon, dans son ouvrage Déflagration, à paraître le 23 novembre chez Robert Laffont. D'après Paris-Match, François Fillon est quelque peu tendu lorsqu'il pousse la porte d'un immeuble situé rue de Miromesnil, où Nicolas Sarkozy a installé ses bureaux. Alors qu'il s'attend à une volée de critiques, le candidat est finalement très bien accueilli.
Et pour cause, Nicolas Sarkozy a besoin d'argent. Sa campagne des primaires lui a coûté la bagatelle de 1,3 million d'euros et son parti le presse de rembourser rapidement les 300.000 euros qu'il lui a avancés. De retour à son QG, François Fillon demande aussitôt à Patrick Stefanini d'accéder à la demande de Nicolas Sarkozy et de l'aider à trouver une solution pour prendre en charge sa dette vis-à-vis du parti. Un moyen d'acheter la paix avec la Sarkozie, suppute Paris-Match.
Les deux hommes se retrouvent le 15 février lors d'une rencontre qualifiée de "chaleureuse" par Patrick Stefanini, malgré les développements du "Penelope Gate" qui occupent l'espace médiatique et font dégringoler le candidat de la droite à la présidentielle dans les sondages. Autour d'un déjeuner, François Fillon confie une enveloppe à Nicolas Sarkozy. Elle contient un chèque de 200.000 euros. La somme a été puisée dans les caisses du richissime micro-parti de François Fillon, Force républicaine.
Fillon souhaitait avoir de bons rapports avec Nicolas Sarkozy
Vincent Chriqui, directeur de campagne de François Fillon
L'affaire Fillon aura raison de la collaboration entre François Fillon et Patrick Stefanini, démissionnaire le 3 mars. C'est donc son successeur, Vincent Chriqui, qui se chargera du dernier versement de 100.000 euros. "François Fillon souhaitait avoir de bons rapports avec Nicolas Sarkozy pour des raisons évidentes. Mais ces versements d’argent n’ont rien à voir avec ça", explique le maire de Bourgoin-Jallieu au magazine.
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