"Nous ne donnons pas un chèque en blanc à un gouvernement, nous participons". C'est en ces termes et dans cet objectif qu'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) se réunit samedi pour son premier conseil fédéral depuis les vœux dela secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse.
Entre les élus verts et la majorité, les points de frictions s'accumulent. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a
fait une nouvelle sortie sur les gaz de schiste et le gouvernement est
revenu sur sa loi famille. Deux nouveaux points de discorde avec les
écologistes. et "renoncement consternant" en ce qui concerne la loi sur la
famille.
Sur cette dernière, le groupe écologiste a l'Assemblée nationale a
d'ailleurs été le premier à annoncer par la voix de son coprésident,
François de Rugy, qu'il "utiliserait tous les vecteurs législatifs pour
que ces questions-là ne soient pas évacuées".
Il n'en faut pas plus pour que la question de la participation des écologistes au gouvernement soit de nouveau posée. "Le débat ne cesse pas au sein du mouvement, il existe et se pose à
nouveau parce que le président a choisi de présenter une politique qui
va dans le mur", a estimé Julien Bayou, porte-parole d'EELV. "Depuis mon entrée en fonction, pas une semaine ne s'est écoulée
sans que nous soit posée la question de notre utilité politique", avait
dit la ministre du Logement, Cécile Duflot, lors de ses voeux à la
presse. "Dix-huit mois après je ne dis pas que tout est idyllique, je ne dis
pas que c'est simple tous les jours (...) Disons le clairement : la
gauche n'est pas soluble dans la doxa libérale", avait-elle ajouté.
Au sein même de leur mouvement, certains les pressent de sortir. Eva Joly, ancienne candidate EELV à la présidentielle a déclaré être "pour quitter le gouvernement".
Les écologistes ont toujours défendu leur participation au
gouvernement arguant qu'ils avaient plus de pouvoir "dedans que
dehors".
"Nous avons deux étapes cruciales qui se profilent : la loi sur la
transition énergétique et le vote de confiance" au gouvernement, qui
sera organisé entre le 25 mai et le 30 juin, explique-t-on chez EELV.
Le vote de confiance "ce sera pour reconfirmer l'engagement
majoritaire. Cela concerne les écologistes, c'est pour les alliés que
c'est une confirmation", assure-t-on dans l'entourage d'un poids-lourd
socialiste du gouvernement.
Sur la transition écologiste, le président de la République "reste
extrêmement vague pour l'instant", estime Sandrine Rousseau,
porte-parole d'EELV. "Nous voulons un cap écologiste et social", ajoute-t-elle. Sur la
transition" il ne faut pas uniquement des déclarations il faut que cela
se traduise budgétairement", prévient-elle.
Le poids des écologistes au sein du gouvernement pourrait aussi
dépendre de leurs résultatslors des prochaines échéances électorales, municipales et européennes. "Un gouvernement ne se positionne pas non plus uniquement avec des résultats électoraux", se défend Sandrine Rousseau. "Si on sort affaibli par un mauvais score aux européennes, on ne
sera plus suffisamment légitime et Hollande se dira qu'il peut se
passer de nous", reconnaît-on cependant dans l'entourage d'un des deux
ministres écologiste.
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