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"Les députés socialistes en plein burn-out politique", constate Alba Ventura

ÉDITO - Quand on retrouve Manuel Valls en mode soutien psychologique avec des parlementaires PS totalement déprimés, voire désespérés.

Le députe PS Christophe Sirugue à l'Assemblée nationale.
Le députe PS Christophe Sirugue à l'Assemblée nationale.
Crédit : WITT/SIPA
"Les députés socialistes en plein burn-out politique", constate Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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Les députés socialistes étaient réunis en séminaire de rentrée mardi 13 septembre à l'Assemblée nationale. Manuel Valls les a notamment appelés à arrêter "la machine à perdre". C'était une sorte de thérapie de groupe, surtout une séance de coaching collectif. Parce que les députés socialistes sont au bout du rouleau. Il faut dire qu'ils en ont vu des vertes et des pas mûres pendant ce quinquennat. De l'affaire Cahuzac, à Leonarda, en passant par la ligne économique, jusqu'aux défaites aux municipales, aux départementales, aux régionales, sans compter la déchéance de nationalité, la loi Travail et le 49.3.

Cela en fait des soubresauts et des déceptions, des députés qui n'ont plus vraiment la foi. Dans ces conditions, ils sont nombreux à ne pas vouloir rempiler. Au dernier pointage, un député socialiste sur quatre ne se représentera pas. C'est énorme, cela fait 70 députés. Les plus anciens vous le disent : jamais ils n'ont vécu une mandature aussi difficile. La plupart racontent combien ils ont déchanté ces dernières années. Ils vous expliquent qu'ils n'ont pas de marge de manœuvre, qu'ils sont dépossédés de leurs pouvoirs, sans parler des attaques sur le terrain parfois très violentes - en témoigne les saccages des permanences socialistes.

Depuis 2012 les socialistes ont perdu dix-huit législatives partielles sur vingt-deux

Alba Ventura

Bien sûr c'est parfois une question d'âge (42 députés PS ont plus de 70 ans). Certains anticipent par ailleurs la loi sur le non-cumul des mandats. Mais il y a aussi tous ceux qui anticipent une Bérézina à la présidentielle, et dans la foulée aux législatives. Pour rappel, depuis 2012 les socialistes ont perdu dix-huit législatives partielles sur vingt-deux.

Il y a aussi ceux, très jeunes, qui n'ont fait qu'un mandat et qui ne veulent plus entendre parler de politique. C'est le cas de Laurent Grandguillaume, l'un des députés les plus prometteurs. À 38 ans, l'élu de Cote d'Or a décidé de raccrocher, parce que pour lui la politique ne devrait pas être un métier. "L'ordre des choses installe une forme de glaciation qui empêche le renouvellement des idées, l'audace et la prise de risque. Il faudrait être candidat à tout, partout et tout le temps pour exister. C'est cela aussi le moteur de la défiance", dit-il. Pour lui comme pour d'autres, ce n'est plus du dépit, ce n'est plus de la colère, c'est tout simplement un immense ras-le-bol. Une sorte de burn-out politique.

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