Nathalie Kosciusko-Morizet est donc officiellement candidate à la primaire de la droite et du centre. Elle a annoncé jeudi 8 septembre sur France 2 avoir réuni tous les parrainages nécessaires. Elle n'aura pas ménagé ses forces. Car ce n'était pas gagné. Elle disait d'ailleurs, il y a quelques jours : "La collecte des parrainages c'est comme les impôts, ça se fait jusqu'au dernier moment". Mais il faut dire aussi qu'elle aura été bien aidée. Sans Alain Juppé, sans François Fillon et sans Valérie Pécresse, elle n'en serait pas là.
Certains y ont vu un intérêt disons objectif : avoir une femme dans cette compétition, pour l'image, c'est mieux qu'une brochette de costards-cravates. D'autres y ont vu un intérêt plus personnel : au second tour, ce sera le temps des ralliements et des voix qui vont avec.
Nathalie Kosciusko-Morizet ne pèse pas suffisamment pour réunir toute seule les parrainages. Regardez Jean-François Copé qui a dirigé le parti, qui a beaucoup de fidèles : ça n'a pas été une partie de plaisir. Sans compter que Nicolas Sarkozy a refusé de lui faire la courte échelle. L'idée de parrainer la candidature de NKM et celle des femmes était, disait-il, "une idée extravagante". Dans son entourage, on faisait remarquer que NKM, chef de file des Républicains à Paris, n'avait pas réussi à obtenir un seul parrainage de parlementaire dans la capitale et à peine 10% des élus parisiens (ça promet pour les débats !).
NKM ne pèse pas suffisamment pour réunir toute seule les parrainages
Alba Ventura
Mais c'est vrai qu'elle n'est pas hyper-populaire dans son parti. Les mauvaises langues racontent que lorsque Nicolas Sarkozy l'a démise de ses fonctions, le parti a reçu de nombreuses lettres de félicitations. Alors que lorsque Nadine Morano a été sanctionnée, 1.000 cartes d'adhérents ont été retournées au siège des Républicains.
NKM c'est la droite tendance modérée, tendance "bobo" (selon ses détracteurs) qui trouve que le "métro a du charme", et qui assume d'être contre le "ni ni" : ni FN ni PS. C'est aussi une rebelle, qui ne courbe pas l'échine, qui applique les méthodes de "mecs", pour reprendre son expression. Elle incarne un public "jeune", tourné vers les nouvelles technologies, le numérique, l'auto-entreprise. Toute une génération à qui, dit-elle, il sera "plus facile de se trouver des clients que des patrons". La primaire pour NKM, c'est un marche-pied pour un grand ministère. Un grand Grenelle ou un grand Bercy ?
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