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Législatives 2024 : à l'Assemblée, un jeu de séduction des députés avant de la formation des groupes
Alors que les nouveaux députés font leur entrée à l'Assemblée nationale, certains élus suscitent la convoitise des groupes parlementaires qui s'activent pour faire grossir leurs rangs.
Les députés LFI du Nouveau Front populaire font leur entrée à l'Assemblée, le 9 juillet 2024
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Deux jours après le second tour des législatives, les couloirs et les annexes de l'Assemblée nationale s'animent. Les députés écologistes et les insoumis sont arrivés ce mardi 9 juillet. Les élus du Parti socialiste sont attendus dans l'après-midi, ceux du RN le lendemain. En attendant le 18 juillet, date à laquelle on élira le président ou la présidente de l'Assemblée, tout le monde s'organise. C'est notamment le cas de Gabriel Attal, qui réunit ses troupes à la mi-journée.
Les députés divers gauche, divers droite ou autre, sont très courtisés en cette période de recherche de majorité. Quand pour les uns l'heure était à la photo groupée, d'autres sont arrivés seuls et déboussolés à l'Assemblée. Martine Froger, par exemple, réélue dans l'Ariège, faisait partie du groupe Liot. Elle a mené une campagne soutenue par les socialistes, mais il est difficile de savoir pour qui son cœur penche vraiment. "On m'a sollicitée bien sûr, concède-t-elle. Mais j'ai besoin d'une clarification de la posture du PS par rapport à LFI."
Des députés LR tentés par Horizons
Chacun pose ses critères, les opérations séduction se déploient dans des couloirs de l'Assemblée transformés qui font office d'applications de rencontre. Pour Karl Olive, député macroniste, ces appels à élargir relèvent avant tout du bon sens. "Là, pour le coup, la balle est dans le camp de l'ensemble des formations politiques, assure-t-elle. Et si on jouait, à titre personnel, si on jouait un peu plus à l'allemande, c'est-à-dire avec des coalitions, avec des accords de texte, je pense que le pays en sortira grandi".
À droite aussi, certains députés LR pourraient être tentés de s'affilier à Horizons, le parti d'Edouard Philippe, ou inversement. Les nouveaux élus ont toute la semaine pour s'enregistrer auprès d'un groupe politique.
