Après les récents accords entre la France insoumise et certains partis politiques de gauche les tractations se poursuivent toujours avec le Parti socialiste. Malgré des négociations qui ont duré une partie de la nuit, les deux forces politiques n'ont pas encore trouvé de terrain d'entente en vue des prochaines élections législatives.
Le Parti socialiste doit ainsi faire face à certains frondeurs en son sein. Opposant affiché à une alliance avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, Bernard Cazeneuve est ainsi prêt à quitter le PS si cet accord venait à être validé. Sur Facebook, l'ancien ministre de François Hollande a ainsi écrit : "Parce que je suis fidèle au socialisme républicain, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront perdu leur boussole", avant de poursuivre : "la défaite ne peut pas tout justifier". Une situation dédramatisée par un cadre du parti qui assume la direction prise par sa famille politique : "C'est un vrai moment de clarification dont on a furieusement besoin : le PS est à gauche et clairement à gauche".
Mais Bernard Cazeneuve n'est pas le seul à ne pas digérer cette orientation politique. Stéphane Le Foll, Jean-Christophe Cambadélis ou encore François Hollande se sont eux aussi récemment positionnés en défaveur d'une alliance avec la France insoumise. L'ancien président de la République compte d'ailleurs bientôt rappeler sa position mais il ne souhaite pas être en "tête de la fronde, cela lui rappelle des mauvais souvenirs", nous informe un socialiste.
La décision finale sera prise par le conseil national. C'est en effet ce parlement du Parti socialiste composé de 300 personnes qui devra ratifier l'accord lorsque les deux forces politiques auront trouvé un terrain d'entente.