"Le peuple a perdu la confiance du gouvernement, il faut donc dissoudre le peuple pour en élire un nouveau : vous connaissez cette citation célébrissime de Bertolt Brecht", lance Pascal Praud. Pour lui, "il y a quelque chose de Brecht chez Guaino : quand les Français ne votent pas comme il faut, c'est qu'ils n'ont pas compris. Parce qu'ils ne comprennent jamais rien, parce qu'ils sont un peu bas du front !"
"Jamais il ne viendrait à l'idée d'Henri Guaino que lui, son camp, ses idées, son action, sont les seules responsables du vote et de la défaite ?", lance le journaliste. "On culpabilise le peuple", constate-t-il. "Les Français sont des veaux", poursuit-il en citant le général de Gaulle, "référence numéro un d'Henri Guaino". Pascal Praud invite ce dernier à "méditer dimanche sur cet axiome de la pensée gaullienne, dimanche c'est le bon jour pour réfléchir puisque nous serons le 18 juin".
"L'électorat qui a voté dans la 2e circonscription de Paris, est, à mes yeux, à vomir", avait déclaré le député sortant Henri Guaino, candidat dissident Les Républicains et largement battu au soir du premier tour des législatives. Il avait notamment fustigé "les bobos d'un côté qui sont dans l'entre-soi, dans l'égoïsme", et puis "la bourgeoisie traditionnelle de droite qui va à la messe, envoie ses enfants au catéchisme et qui vote pour un type qui pendant 30 ans, s'est arrangé, a triché par tous les moyens. Voilà, c'est tout, j'ai voulu aller jusqu'au bout, je suis allé jusqu'au bout".