Le pacte de stabilité adopté de justesse : la gauche minimise, la droite enfonce le clou

Le programme de stabilité a été adopté mardi 29 avril, par 265 voix pour et 232 contre. Mais la victoire de Manuel Valls a été entachée par la fronde de certains députés de sa majorité, et par un fort taux d'abstention lors du vote : 67 parlementaires ne se sont pas prononcés, dont 41 dans les rangs du Parti socialiste.

Ce sont des voix qui ont manqué gravement

Bruno Le Roux (PS)

"Ce sont des voix qui ont manqué gravement, a réagit Bruno Le Roux au micro de RTL. Ils ont fait prendre un risque à la France, aux Français. Ils ont manqué d'affaiblir la position qui était celle du Premier ministre", a analysé le patron des députés PS.  

Pour Bruno Le Roux, l'heure est désormais au rassemblement et à l'action. "Nous sommes aujourd'hui en situation de travailler, avec une majorité clairement à gauche", a-t-il insisté.

L'Assemblée glisse vers le centre

Pourtant, 17 députés UDI se sont également abstenus, ce qui équivaut à un soutien implicite au gouvernement, et correspond à un glissement vers le centre dans l'hémicycle de l'Assemblée. 

Je pense qu'on ne l'a jamais vu cela sous la Ve République

Christian Jacob (UMP)

À droite, l'UMP ne rate pas l'occasion de critiquer une majorité devenue fragile. "C'est un vrai échec et une vraie fissure dans la majorité, qui est en train de se déliter", a estimé Christian Jacob. "Un Premier ministre qui perd 40 voix en trois semaines, je pense qu'on ne l'a jamais vu cela sous la Ve République", a-t-il déclaré à l'issue du vote.