"La fin de la toute puissance présidentielle ?", interroge Nicolas Domenach

BILLET - Après avoir dû renoncer à la déchéance de la nationalité et après avoir été contraint au 49.3 sur la loi Travail, François Hollande ne semble plus en mesure d'imposer quoi que ce soit en France comme en Europe.

Nicolas Domenach

Crédit : Maxime Villalonga

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"Elle est pour le moins mise à mal l'omnipotence du chef de l'État ! Ce monarque républicain n'est même pas parvenu à faire cesser la fronde parlementaire et doit même se soumettre, tel un impétrant débutant, à des primaires humiliantes pour lui", clame Nicolas Domenach. "Mais François Hollande a besoin de se re-légitimer, comme il le reconnaît lui-même", poursuit-il, évoquant les sondages qui rappellent sans cesse qu'il est "le plus impopulaires et le plus vilipendé" de tous les présidents de la Vème République. "Encore que Nicolas Sarkozy, en son temps, n'a pas été couvert de compliments", précise-t-il.

"On pourrait penser qu'à force d'abaisser la fonction, de la trivialiser, de lui enlever de sa grandeur, ces deux présidents roitelets au règne faiblard auront détruit la présidence même et sa magie pour ne pas avoir été à la hauteur des souhaits et des rêves des Français", explique le journaliste. "Et pourtant, je doute que les Français renoncent justement à leur rêve : ils adorent l'élection présidentielle", note-t-il

Ce scrutin est, dit-il, "la réconciliation entre la royauté et République, l'intermédiaire entre le ciel et la terre". Pour lui, les "contestataires goulus de nos institutions monarchiques, qui réclament haut et fort l'avènement d'une VIème République, se comportent comme des mini-Bonaparte, et même des Césarions". Et de faire référence notamment à Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg.

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