C'est un fait rarissime dans l'histoire parlementaire. Les députés UMP vont boycotterla traditionnelle séance de questions au gouvernement ce mercredi 26 février.
À l'origine de la bouderie, un vif échange entre Manuel Valls et Claude Goasguen, qui a poussé les députés de l'opposition à quitter l'hémicycle avant la fin de la séance.
En réponse à une question sur la manifestation contre Notre-Dame-des-landes samedi à Nantes, le ministre de l'Intérieur a ciblé l'ultra-gauche et l'ultra-droite, évoquant le passé d'"extrême-droite" du député UMP.
Ce n'est pas la première fois que le passé du député de Paris est au centre des attentions. Claude Goasguen a-t-il fait partie du mouvement d'extrême-droite "Occident" dans les années 1960, à l'instar de Patrick Devedjian, Alain Madelin, et Gérard Longuet qui, eux, ne s'en cachent pas ? Non, répond l'intéressé. L'incident d'hier est dû, selon lui, à la perte de sang-froid du Ministre. Tout le reste n'est qu'affabulation.
"Quand un ministre de l'Intérieur comme Valls est en difficulté, il interpelle, il agresse, affirme Claude Goasguen au micro de RTL. Tout ça montre qu'il n'était pas dans son assiette. Je suis désolé, mais je n'ai jamais fait partie d'Occident ni d'ailleurs d'aucun mouvement d'extrême-droite", assure-t-il.
Claude Goasguen confirme simplement avoir dirigé dans sa jeunesse la Corpo de l'Université de Droit d'Assas, un syndicat étudiant classé à droite. Partisan de l'Algérie Française, il concède également du bout des lèvres avoir soutenu à la présidentielle de 1965 le candidat d'extrême-droite Jean-Louis Tixier-Vignancourt, dont le directeur de campagne était un certain Jean-Marie Le Pen.
La politique de la chaise vide n'est pas courante à l'Assemblée nationale. Ce type d'incident est même rarissime. Mais il fait partie du théâtre du Palais Bourbon, au même titre que les coups de gueule des députés. La dernière fois qu'un groupe politique a boycotté une séance de questions au gouvernement remonte à l'année 2009. Le mouvement était alors à mettre à l'actif de la gauche, qui avait séché l’hémicycle deux semaines consécutives pour exiger des garanties sur leur droit d'expression.
N'oublions pas qu'il s'agit aujourd'hui de la dernière séance de questions avant une pause de cinq semaines, élections municipales oblige. Il est donc probable que la droite ait voulu marquer le coup, pour l'honneur. Et peut-être aussi pour montrer à ses électeurs qu'elle sait se faire entendre.
Ce matin, l'entourage de Manuel Valls, l'homme qui a mis le feu aux poudres, a précisé à RTL que le ministre n'avait aucune intention de s'excuser.
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