Jihadistes français laissés libres : le ministère de l'Intérieur se justifie du cafouillage
Trois présumés jihadistes français de retour de Syrie, dont un beau-frère de Mohamed Merah, ont été manqués par les forces de l'ordre qui les attendaient dans un mauvais aéroport.
Dans un grand cafouillage, trois présumés jihadistes français, de retour de Syrie, sont rentrés en France sans être inquiétés, ce mardi 23 septembre alors que le ministère de l'Intérieur les attendait de pied ferme et avait même annoncé leur arrestation.
Le ministère a reconnu dans la soirée avoir manqué ces trois personnes, parmi les quelles figurent un beau-frère de Mohamed Merah. Les forces de l'ordre n'ont pas procédé à leurs arrestations car l'Intérieur n'avait pas été informé à temps d'un changement de destination de leur vol : les trois hommes ont atterri à Marseille et non Orly comme prévu.
Expulsés de Turquie mais pas arrêtés en France
"La police turque devait aujourd'hui procéder à l'expulsion de trois ressortissants français, MM. Imad Jjebali, Gael Maurize et Abdelouahab El Baghdadi, par un vol à destination de Paris en provenance d'Istanbul", indique le service de presse de Bernard Cazeneuve .
"Ces trois ressortissants étaient jusqu'alors détenus en Turquie dans un centre de rétention administrative, au titre d'infractions au droit du séjour", précise le communiqué du ministère.
Les services français ont été informés par leurs homologues turcs de ce changement de vol après l'arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés.
Ministère de l'Intérieur
L'Intérieur avait annoncé l'arrestation de ces trois individus en début d'après-midi, mais une source policière affirmait plus tard que les hommes n'avaient en réalité pas quitté la Turquie comme prévu. Dans la soirée, deux de leurs avocats annonçaient qu'ils étaient "dans la nature", n'ayant pas été arrêtés à leur retour, à leur grande surprise.
"Le pilote de l'avion ayant refusé d'embarquer ces trois passagers sur le vol initialement prévu, les services turcs ont décidé de les renvoyer en France par un vol à destination de Marseille" et non d'Orly, précise le ministère de l'Intérieur. "Les services français ont été informés par leurs homologues turcs de ce changement de vol après l'arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés."
