2 min de lecture
L'ancien ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo
Crédit : DOMINIQUE FAGET / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Ministre, il pouvait tenir ses conférences de presse assis sur la table, cigarette à la bouche. Les Guignols de Canal dépeignaient souvent Jean-Louis Borloo en ivrogne mal fagoté, et c'est vrai qu'il s'est longtemps employé à donner une image de bon vivant aux cheveux en bataille, pas ennemi de la fête. Allant jusqu'à confesser à la télévision après les élections régionales de 1992 : "Comme on a fait la fête jusqu'à 6h du matin, je n'étais pas en état de décrocher mon téléphone, j'ai émergé à midi...".
Un dilettantisme de façade seulement. Et pour s'en convaincre, il suffit de regarder son bilan. D'abord homme d'affaires, le jeune Borloo qui a choisi d'étudier le droit se spécialise dans les années 80 dans la reprise d'entreprises en difficulté avec son compère d'alors, un certain Bernard Tapie. C'est comme ça qu'il découvre Valenciennes et son club de foot.
En 86 le Valenciennes Anzin Football Club dépose le bilan. Après les mines, après Usinor, c'est le foot qui meurt. Jusqu'à ce que Borloo accepte de devenir président. Le club est sauvé, et Jean-Louis Borloo enlève la mairie 3 ans plus tard. À la tête de la ville jusqu'en 2002, il transforme Valenciennes. Le chômage baisse, et lui construit son destin politique...
Jusqu'à devenir ministre, de la Ville d'abord, sous Jacques Chirac. Il agit alors comme une sorte de premier ministre des banlieues délaissées... De l'Économie ensuite, un mois seulement en 2007 avant de prendre les rennes du ministère de l'Écologie où il oeuvre au Grenelle de l'environnement. Jean-Louis Borloo ce sont des combats qui se suivent.
"Sincère, mais avec des sincérités successives", taclent certains de ses collègues. Un chat qui ronronne, griffe soudain, s'en va, avant de revenir comme s'il ne s'était rien passé... Mais à Borloo on pardonne.
Quand ses proches apprennent à la télévision en 2011 qu'il renonce à l'Elysée, ils lâchent, parfois désabusés : "Jean-Louis, c'est Jean-Louis", un homme qui réussi tout de même l'exploit de rassembler la famille centriste l'année suivante.
Depuis, des soucis de santé ont conduit ce grand-père, remarié à Béatrice Schönberg, à prendre sa retraite politique. C'était en 2014, Jean-Louis Borloo avait 63 ans. Une retraite dont Emmanuel Macron l'a sorti en lui demandant de plancher à nouveau sur la politique de la ville. Ce matin, l'ancien ministre traversait une fois encore la Cour de Matignon... Désormais barbu, mais toujours ébouriffé.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte