Jean Glavany : "Nous n'avons tiré aucune leçon du 21 avril 2002"

Le 21 avril 2002, Jean Glavany était au côté de Lionel Jospin, à son QG de campagne. Le directeur de campagne assistait en direct à la défaite de la gauche au premier tour des élections présidentielles. Un coup de point venu directement d'un vote de colère massif en faveur de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national. Interviewé par Olivier Mazerolle vendredi 22 avril, Jean Glavany a mis en lumière cet épisode face à la situation actuelle.

Un échec que ne digère toujours pas aujourd'hui le député socialiste, d'autant plus que pour lui, les erreurs commises à l'époque n'ont toujours pas été réparées. "Collectivement, nous n'avons tiré aucune leçon du 21 avril 2002", a-t-il affirmé. Il s'explique en trois points. "Premièrement, la gauche est plus émiettée que jamais, plus qu'elle ne l'était en 2002", a-t-il expliqué avant d'ajouter "les mêmes causes produisent mathématiquement les mêmes effets".

Nos compatriotes sont paumés

Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées

Son deuxième point découle directement du premier. "Nous n'avons pas su gauche et droite, traiter les problèmes concrets des Français qui souffrent, de sorte que ceux qui déjà avaient ce mouvement de colère en 2002 par un "vote défoulement", n'ont aucune raison aujourd'hui de revenir. Au contraire, ils se sont accrus en nombre", a-t-il affirmé au micro de RTL. 

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Pour conclure Jean Glavany a évoqué "la société française, la mondialisation, la libéralisation, l'envahissement des médias, l'Internet, ce règne de l'émotion, de l'immédiate, du spectaculaire…" dans lequel les Français "sont paumés". Pour lui, les hommes politiques n'ont toujours "pas donné de repères que demandaient les électeurs en 2002 et le mal s’aggrave".

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