Dans la tourmente, François Hollande pourra toujours compter sur Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du Parti socialiste a estimé, lundi 18 avril, que le président en exercice, malgré des sondages catastrophiques, était le seul homme "capable de rassembler un tant soit peu la gauche", en perspective des élections de 2017 face à Alain Juppé, que le premier secrétaire qualifie comme le candidat de l'oligarchie. Interrogé sur les risques d'élimination de la gauche au premier tour, Jean-Christophe Cambadélis préfère temporiser. "On n'en est pas là. Aujourd'hui, les sondeurs nous disent que la gauche est à 30% : ça c'est le virtuel. Et le réel, l'élection de Nantes, la gauche est à 39%", a-t-il assuré sur LCI, faisant référence aux législatives partielles qui se sont tenues dimanche 17 avril.
Le député de Paris en profite pour railler "l'oligarchie" : "Elle veut Juppé sur un programme radical, libéral", constate l'homme de 64 ans, qui ajoute que "le programme ultralibéral de la droite ne passera pas dans le pays". Fort de ce constat, il ne souhaite pas être pour autant dans l'immobilisme, "bloqué dans les années 70 avec les neurones constituées dans les années 60. "Est-ce qu'il faut être dans le nationalisme tel que le propose le Front national ?", s’interroge Jean-Christophe Cambadélis, répondant d'emblée par la négative. "Donc il y a de la place, un espace pour une France nouvelle qui soit à la fois modernisée et protectrice", poursuit-il.
"Seul le Parti socialiste avance de façon volontaire dans ce processus de primaire"
Jean-Christophe Cambadélis
Le Premier secrétaire met ensuite en garde les membres de la gauche qui seraient tentés de se porter candidats en 2017. "Jean-Luc Mélenchon qui fait une belle campagne hors primaire aujourd'hui, ne peut pas réunir l'ensemble de la gauche, Cécile Duflot encore moins. Les autres candidats du Parti socialiste, qui ont beaucoup de talent et qui pourront un jour ou l'autre candidater, ne peuvent pas le faire. Le seul qui peut réunir un tant soit peu la gauche, c'est François Hollande", a-t-il argumenté. "On aura assaini la France, on aura redressé les comptes. On n'aura pas réglé le problème du chômage, c'est vrai, c'est embêtant, mais on a réussi sur tous les autres sujets", a-t-il ajouté.
Il rejette également l'idée d'une primaire de toute la gauche, qui a du "plomb dans l'aile" selon lui, avec la candidature solitaire de Jean-Luc Mélenchon et le refus des communistes de soutenir le président sortant s'il devait sortir vainqueur de la compétition. "Aujourd'hui, seul le Parti socialiste avance de façon volontaire dans ce processus de primaire, parmi l'ensemble des partis à qui la question est posée", a de son côté estimé lundi soir le porte-parole du PS, Razzy Hammadi, à l'issue d'un bureau national du parti. Le député a rappelé que la condition sine qua non pour que la primaire ait lieu était que tous les participants s'engagent à soutenir le vainqueur.
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