INVITÉE RTL - Présidentielle 2022 : "Il y a des gens autour de Zemmour avec qui je ne pourrai jamais travailler", dit Le Pen

"Leurs idées pour certains sont absolument détestables". Marine Le Pen n'accueillera visiblement pas tous les proches d'Éric Zemmour pour un éventuel rassemblement si elle était sélectionnée pour le second tour de l'élection présidentielle de 2022. "Il y a des gens autour d'Éric Zemmour avec lesquels je ne pourrai jamais travailler", a-t-elle confié au micro du Petit-déjeuner présidentiel sur RTL ce mardi 22 février.

La candidate avait expliqué dans les colonnes du Figaro qu'elle retrouvait "chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens et quelques nazis".

"Il y a énormément d'électeurs d'Eric Zemmour qui ne sont pas au courant du visage de ces personnes, de leurs positions, de leurs idées... Ils ont été attirés par les positions d'Éric Zemmour l'écrivain, polémiste et journaliste. Je ne voudrais pas que l'on fasse une globalisation avec tous ces électeurs qui, je le crois, sont véritablement de bonne foi", note la candidate du RN.

Marine Le Pen ne veut pas parler d'hémorragie des cadres de son parti avec les récentes et médiatiques défections de Nicolas Bay, Gilbert Collard ou encore Stéphane Ravier. "C'est 10 personnes sur 1000, relativise-t-elle. Il y a 1000 cadres élus au Rassemblement national et 10 m'ont quitté et, au passage, ce ne sont pas des fidèles et encore moins des amis." 

"La trahison est insupportable, c'est vrai. Ce n'est pas la trahison à mon égard, sur ce sujet-là je suis blindée, archi-blindée. Le problème, c'est la trahison auprès des militants, des électeurs, de ceux qui ont fait élire ces gens-là, qui ont collé leurs affiches, souligne la candidate. Ils voient partir ces quelques élus sans reconnaissance, sans rendre leurs mandats et, en plus, en ayant des propos très durs à l'égard du mouvement qu'ils ont quitté, ce que n'ont jamais fait les gens qui m'ont rejoint. J'ai eu beaucoup de ralliements, des gens de LR, de LFI, de Debout la France... Jamais un seul n'a dit du mal de son ancienne formation politique".