Après des mois de crise suite à la contestation contre la réforme des retraites, le gouvernement veut reprendre les discussions avec les syndicats, dont la CGT. La secrétaire générale Sophie Binet, comme les autres leaders des principales centrales, se rendra mardi et mercredi à Matignon pour des entretiens individuels avec Élisabeth Borne. La cheffe de file de la CGT, qui continue de demander le retrait de la réforme des retraites, compte aborder les sujets de la semaine de 32h et des aides aux entreprises avec la Première ministre.
"Nous voulons parler de réduction du temps de travail. L’horizon n’est pas d’allonger le temps de travail comme le fait le gouvernement avec la réforme des retraites, mais au contraire de le réduire", a assuré Sophie Binet dimanche 14 mai, lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. "On le voit dans les pays où sont expérimentés la semaine de 4 jours et les 32h, comme en Espagne : il y a à la fois un bienfait social, notamment pour l’égalité femmes-hommes, mais aussi du point de vue économique. Les pays où la productivité est la plus faible, ce sont les pays dans lesquels on travaille le plus", a certifié la secrétaire générale de la CFDT, qui a cité l'exemple d'une société ayant adopté ce modèle des 32h en France.
"Des entreprises l'ont mis en place en France, comme l’entreprise LDLC, un fournisseur de matériel informatique. LDLC a fait les 32h il y a cinq ans et se porte très bien", a appuyé Sophie Binet.
Autre thème que la secrétaire générale de la CGT veut mettre sur le devant de la sujet : celui des aides aux entreprises. Sophie Binet veut les conditionner fortement au respect de normes sociales et environnementales, avec un contrôle accru des élus du personnel. "Ce n’est plus possible de multiplier les cadeaux, avec plus de 200 milliards d’euros donnés chaque année aux entreprises, sans conditions sociales ni environnementales. Il suffirait de mettre en place une aide conforme des élus du personnel, le CSE, pour que les aides publiques soient soumises à une validation", estime-t-elle.
"Des entreprises se gavent de crédits impôt recherche, comme Sanofi qui a reçu un milliard d’euros et qui dans le même temps a divisé par deux son nombre de chercheurs. Il n’y a aucun contrôle et ce n’est pas la CGT qui le dit, mais de nombreux rapports parlementaires", a ajouté Sophie Binet, qui cible aussi les importantes hausses de salaire de certains grands patrons. "Le patron d’Air France vient par exemple d’annoncer le triplement de son salaire, qui passerait à 3 millions d’euros, alors qu’il a été l’un des premiers bénéficiaires des aides Covid. C’est un problème", a-t-elle martelé.
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