INVITÉ RTL - Poutine est "prompt à vous reprocher ce qu'il fait lui-même", affirme l'ancien chef de l'État-major particulier de Macron

Auteur de l'ouvrage Un marin à l'Élysée, qui est publié chez Tallandier, Bernard Rogel, ancien chef de l'état-major particulier du président François Hollande puis Emmanuel Macron, livre pour RTL ses anecdotes avec les grands de ce monde. Donald Trump, et surtout Vladimir Poutine, l'ont marqué.

Dans son livre, on apprend que Poutine entretient des "rapports virils". Il a comme méthode d'"instaurer un rapport de force quand vous lui parlez", explique l'ex-militaire. Il ajoute que c'est une personne "difficilement déchiffrable", avec qui les rapports sont musclés. 

Lors d'un dîner dans la résidence d'été du chef de l'État français, à Brégançon, le chef de l'État russe partageait ses craintes quant à l'armement spatial français. Ce à quoi l'ancien amiral breton a répondu que la France était en "cas de la légitime défense" face aux actions russes dans l'espace. "Il est aussi prompt à vous reprocher ce qu'il fait lui-même", rapporte-t-il.

Par ailleurs, que penser de la mort d'Evgueni Prigojine, qui était l'un des dirigeants du groupe paramilitaire Wagner ? "Je ne peux pas me prononcer là-dessus, disons que le hasard fait bien les choses", ironise l'ancien marin.

De plus, l'homme se souvient du premier coup de fil entre François Hollande et Donald Trump, président des États-Unis de 2016 à 2020. Bernard Rogel a remarqué à ce moment-là que le président états-unien n'avait pas les codes classiques des relations internationales. Il sent une certaine pression exercée par le Républicain, actuellement mis en examen pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020. "C'est un peu un ring de boxe, il installe un deal", une notion sur laquelle insiste l'ancien proche du pouvoir.