INVITÉ RTL - Émeutes en France : le maire de Mons-en-Barœul rapporte "17 interpellations" après l'incendie de sa mairie

Dans la nuit du 28 au 29 juin dernier, quelques jours après la mort de Nahel lors d'un contrôle de police à Nanterre, la mairie de Mons-en-Barœul a été incendiée en marge des émeutes qui ont éclaté dans plusieurs villes de France. Une soixantaine d’individus cagoulés s’en étaient pris à la mairie, à la salle des fêtes et à un autre bâtiment. "Il n'y a plus rien", nous disait il y a trois mois, Rudy Elegeest, le maire de cette commune du Nord. Aujourd'hui, "ça reste très difficile. J'avoue que depuis 3 mois je suis en quête de sens, j'ai beaucoup de difficultés à en trouver. (...) On reconstruit mais on ne trouve pas de sens à ce qui s'est passé", nous dit l'élu, invité de RTL.

"Je regrette beaucoup que ça ait dégradé le regard qu'on a sur ces villes, sur ces quartiers, sur la jeunesse. Les émeutes ne se sont pas passées que dans les quartiers. Il y a aussi des volontés de s'en sortir. C'est vraiment dommage d'avoir abimé à la fois les équipements publics, mais aussi l'image de ces quartiers", poursuit Rudy Elegeest, qui fait état de "17 interpellations. Certains sont déjà incarcérés, d'autres sont sous contrôle judiciaire. Sur ces 17, il n'y avait que 6 Monsois et qu'un mineur". 

Ce jeudi 5 octobre, se tient un conseil national de la refondation (CNR), sous l'égide de la Première ministre Élisabeth Borne, afin de "partager le diagnostic et les pistes de réflexion" sur les émeutes qui ont secoué la France fin juin-début juillet. "Les questions éducatives font partie de la panoplie de mesures. Je pense aussi qu'il faut continuer la rénovation urbaine de ces quartiers. Il faut arrêter de concentrer toutes les difficultés. Il faut que ces quartiers redeviennent attractifs. (...) On attend des solutions multiples, fines, pas caricaturales", dit le maire de Mons-en-Barœul.