Le vice-président des Républicains Damien Abad et le député du Loir-et-Cher Guillaume Peltier veulent fédérer autour de la colère contre la hausse du carburant. Les deux députés LR
ont lancé un "appel des territoires" ce dimanche 4 novembre en vue de
la mobilisation prévue le 17 novembre prochain sur les routes de France.
"Je serai évidemment aux côtés des Français exaspérés par la politique du gouvernement, mais sans bloquer les routes : c’est contre-productif", juge Guillaume Peltier, interrogé par Le Parisien. Protester, c’est bien. Proposer, c’est mieux", estime le numéro trois des Républicains.
Une proposition que Benjamin Griveaux a qualifiée de "récupération politique" d'un mouvement apolitique. "C’est tout sauf une récupération : c’est une réponse politique face à un gouvernement qui reste sourd à la colère des Français. Autour de Laurent Wauquiez, nous voulons récompenser la France qui travaille, celle des classes moyennes, des milieux de cordée" répond Guillaume Peltier.
L'appel des territoires des deux députés est
accompagné de la proposition de création d'un "chèque-carburant" mensuel
pour les Français, sur le modèle du ticket restaurant, et qui aurait une
valeur de 100 euros. "Cela correspond aux frais de
carburants professionnels dépensés, en moyenne chaque mois, par les 13
millions de Français qui n’ont pas accès aux transports en commun",
justifie le député du Loir-et-Cher.
Pour financer ce projet, Damien Abad et Guillaume Peltier ont songé à mettre à contribution les sociétés d'autoroute. Privatisées sous le gouvernement Villepin en 2006, les autoroutes ont généré 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2017. "Cette contribution pourrait correspondre à un milliard d’euros, soit l’équivalent de 10 % du chiffre d’affaires", estime Guillaume Peltier.
Les employeurs seront eux aussi mis à contribution, une façon de rendre leur entreprise attractive, selon Damien Abad. "Augmenter un salaire de 15 euros revient à 30 euros. Un chèque carburant de 15 euros à un coût d’environ 7 euros pour les entreprises. C’est pour elles, une façon d’être attractives et d’attirer de la main-d’œuvre", détaille le vice-président des républicains dans Le Progrès.
"Cette contribution, c’est l’occasion pour la droite d’achever sa révolution. Sommes-nous le mouvement qui protège les rentiers, les spéculateurs et les privilégiés ? Ou redevenons-nous - dans le prolongement du général de Gaulle, de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy - la droite de la justice, du mérite et de la récompense du travail ?", conclut Guillaume Peltier.
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