Cette reconnaissance était une première par son caractère solennel. Candidat, François Hollande en avait fait la promesse, en avril 2012. Tenue dès septembre de la même année mais seulement via un message lu par Kader Arif, alors ministre délégué aux anciens combattants.
Dimanche 25 septembre, l'actuel président de la République a reconduit ses vœux dans la cour de l'Hôtel national des Invalides à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis, instituée, a-t-il rappelé, par Jacques Chirac. "Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France", a dit François Hollande, applaudi par les représentants des harkis présents.
Cette déclaration, "symbolique", selon François Hollande, reprend au mot près sa promesse de 2012, manière pour le chef de l'Etat de montrer qu'elle est pleinement honorée... et de tenter de se réconcilier avec un certain nombre de harkis. Car au sein de cette communauté, des voix s'élèvent pour que la France fasse un geste supplémentaire, législatif et financier. "La France a une dette envers les harkis", avait ainsi déclaré en mars Hocine Louanchi, coordinateur du Rassemblement militant de la cause harkie et acteur d'une des premières révoltes harkies en 1975. Dans son discours, François Hollande a insisté sur les actions déjà entreprises par ses prédécesseurs et lui même, notamment avec un plan d'action en 2014 comportant un volet "réparations".
Encore chef de l'Etat mais alors complètement candidat, le prédécesseur de François Hollande avait lui aussi "reconnu" cette responsabilité française, en avril 2012, là encore à la veille d'une élection présidentielle. "La France porte cette responsabilité devant l'histoire, c'est cette responsabilité que je suis venu reconnaître. La France doit, comme elle l'a toujours fait, regarder son Histoire en face et assumer les erreurs qu'elle a pu commettre. En l’occurrence, rien ne peut expliquer, rien ne peut excuser l'abandon de ceux qui avaient fait le choix de la France", avait déclaré Nicolas Sarkozy à Perpignan.
Nicolas Sarkozy avait aussi été le premier président à se rendre au camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) où avaient été parqués plusieurs dizaines de milliers de harkis. "Les harkis ont le droit à ce respect, à cette reconnaissance et ont le droit qu'on leur dise qu'à l'époque, les autorités françaises ne se sont pas bien comportées à l'endroit de ceux qu'elles auraient dû protéger", avait affirmé l'actuel candidat à la primaire républicaine devant les représentants des harkis.
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