Grand débat : "C'est l'irruption de l'inattendu", estime Alain Minc

Près d'un Français sur deux a l'intention de participer au grand débat national lancé par Emmanuel Macron, mais ils ne sont que 31% à penser qu'il permettra de sortir de la crise des "gilets jaunes", selon un sondage OpinionWay diffusé lundi 14 janvier.

"Je trouve que pour une fois qu'il y a un peu d'inattendu dans nos vies institutionnelles, c'est très intéressant", lance Alain Minc, invité de RTL ce mardi 15 janvier. "Il peut en sortir le pire mais il peut aussi en sortir le meilleur. Je crois qu'il faut jouer le jeu car chacun a ses contributions".

C'est pourquoi selon lui, "on ne peut pas dire qu'on se tape au mur et, pour une fois où une porte s'ouvre, ne pas essayer de se glisser dedans".

Alain Minc évoque dès lors une "expérience sans précédent dans le monde". "Qu'un peu de démocratie soit inventée en France, dans ce pays hiératique et autoritaire, où l'autorité vient d'en haut, je trouve que c'est un joli clin d’œil de l'histoire", explique l’essayiste. Et de poursuivre : "C'est l'irruption de l'inattendu dans un système corseté voire bloqué".

Les Français veulent des "propositions concrètes"

Parmi les thèmes qui seront abordés lors du grand débat, les Français sont particulièrement intéressés par "comment organiser la présence de l'Etat et des services publics sur le territoire" (51%), "comment mieux associer les citoyens à la prise de décision" (49%) et "comment se déplacer" (39%). 

Toujours selon le sondage OpinionWay, les Français en attendent d'abord "des propositions concrètes" (54%), mais c'est aussi "le moyen de faire passer un message aux pouvoirs publics" (39%).