Nouvelle passe d'armes entre François Hollande et Emmanuel Macron. Les deux hommes, dont l'inimité ne fait aucun doute, se sont affrontés par déclarations interposées au sujet des "gilets jaunes".
C'est l'ancien locataire de l'Élysée qui a lancé les hostilités jeudi 29 novembre. Parti à la rencontre de manifestants à Antraigues-sur-Volane (Ardèche, ndlr) François Hollande a été alpagué par des "gilets jaunes" lui reprochant d'avoir "installé Emmanuel Macron" au pouvoir. "Je ne peux pas dire qu'il n'a pas été ministre du gouvernement. J'assume ce que j'ai fait, je ne me défausse sur personne", a commencé le socialiste, dans un échange rapporté par France Bleu Drôme Ardèche.
"Après il a fait un autre choix, il s'est présenté avant que je ne décide, ensuite il a fait ses orientations. Maintenant il doit en répondre devant les Français", a poursuivi François Hollande. "Il ne nous écoute pas", déplore une manifestante. "Moi je vous ai écouté aujourd'hui !", lui a répondu l'ancien président de la République.
Des propos pas passé inaperçus du côté d'Emmanuel Macron,en visite en Argentine. Depuis Buenos Aires, le chef de l'État a tenu à répondre à celui qui l'avait nommé ministre de l'Économie en 2014. "J'entends comme vous les voix qui s'élèvent", a-t-il affirmé faisant référence au mouvement des "gilets jaunes". "J'entends aussi souvent les voix qui n'avaient pas réussi à bouger les choses et qui sont sans doute plus à la racine de cette situation que le gouvernement, qui n'est aux affaires que depuis 18 mois. Que voulez-vous ? Le cynisme fait partie de la vie politique", a conclu le chef de l'État, qui a par ailleurs réaffirmé qu'il ne reculerait "jamais".
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