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Mort de Gérard Collomb : l'ancien baron de Lyon devenu "parrain" d'Emmanuel Macron

Gérard Collomb est décédé dans la soirée du samedi 25 novembre. Il a voué sa vie à la politique mais avant tout à sa ville, Lyon, dont il a été maire pendant dix-huit ans (de 2001 à 2017 puis de 2018 à 2020).

Âgé de 76 ans, l’ex-maire de Lyon et ancien président de la Métropole est décédé des suites d’un cancer ce samedi 25 novembre.

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

DÉCÈS - Mort de Gérard Collomb : l'ancien baron de Lyon devenu "parrain" d'Emmanuel Macron

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Damien Renoulet & AFP

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Sa parole était rare depuis les dernières élections municipales de Lyon en 2020. Gérard Collomb s'est éteint samedi 25 novembre, à l'âge de 76 ans, des suites d'un cancer, qu'il avait choisi d'annoncer publiquement

"Je vais me battre contre la maladie avec la même énergie que j'avais mise au service de Lyon, de notre métropole, quand j'exerçais les fonctions de maire et de président", avait-il tweeté, le 16 septembre 2022. 

Ses racines sont rurales. Une mère employée de maison, un papa métallurgiste et syndiqué CGT. Il naît à Chalon-sur-Saône le 20 juin 1947. Il suit de brillantes études, obtenant l'agrégation de lettres classiques en 1969. "Un énorme bosseur, doué d'une très forte mémoire. Il a toujours travaillé à fond ses dossiers avant de prendre la parole", se remémore l'ex-députée européenne et amie du couple Collomb, Martine Roure, dans Le Monde.

"Social-réformiste"

Ce fan d'Eddy Mitchell devient prof. Son engagement politique, lui, remonte à 1968 - la même année que son premier mariage - au sein de la Convention des institutions républicaines. En 1981, il est élu député de la 2e circonscription du Rhône, lors de la vague rose portée par François Mitterrand. 

L'homme a surtout longtemps bataillé avant de mettre la main sur la capitale des Gaules. "N'en déplaise à ce pauvre Gérard Collomb, il ne sera jamais maire", lui lance Michel Noir en 1983 lors d'un débat télévisé. Battu cette année-là, puis en 1989 et 1995, Gérard Collomb (sénateur du Rhône en 1999) parvient à ses fins six ans plus tard, après avoir reçu le soutien du centriste Raymond Barre pour contrer le très droitier Charles Millon.

"Dans cette ville de droite, il commencera par mettre en œuvre une politique de droite, parachevant le projet de reconquête du Rhône et de la Saône imaginé par son prédécesseur Raymond Barre", écrit Libération.

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Le baron lyonnais a profondément transformé cette ville des berges du Rhône aux tours de la Part-Dieu, de la création de la Métropole aux vélos en libre-service Vélo'V dans les années 2000. Celui qui se dit "social-réformiste" aura marqué "à jamais l'histoire de Lyon", a réagi Grégory Doucet, son successeur.

Cette ville, j'ai mis vingt ans à la conquérir, vingt ans à la transformer, on ne la quitte pas comme ça

Gérard Collomb

En juillet 2016, Gérard Collomb soutient ouvertement le mouvement "En marche", fasciné par "l'agilité intellectuelle et la fougue transpartisane" d'Emmanuel Macron, raconte Le Monde. Un an plus tard, il devient ministre de l'Intérieur. 

Mais en 2018, accusé de dérive droitière par la gauche, le marcheur de la première heure démissionne avec perte et fracas de la place Beauvau, en pleine tempête politique autour de l'affaire Benalla. Dénonçant, au passage, le "manque d'humilité" du président jupitérien.

Persuadé de sa popularité auprès des lyonnais, Gérard Collomb récupère son fauteuil de maire et fonce vers une nouvelle candidature en 2020. "Cette ville, j'ai mis vingt ans à la conquérir, vingt ans à la transformer, on ne la quitte pas comme ça", déclare-t-il pendant cette campagne électorale marquée par son alliance avec la droite entre les deux tours. 

En s'effaçant finalement derrière le candidat LR François Noël Buffet - ce qui lui vaudra de se voir retirer l'investiture LREM - Gérard Collomb évoque "un déchirement" et "une libération"

On connait la suite : les écologistes ont fait coup double en remportant la mairie (Grégory Doucet) et la métropole (Bruno Bernard). De son côté, le passionné de philosophies grecque et latine siégea sur les bancs de l'opposition pour dénoncer "le péril vert" et défendre son bilan : celui d'un maire bâtisseur.

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