Le renoncement de François Hollande marque-t-il la fin du hollandisme ? "Non, si on le définit précisément. Le hollandisme c'est cette synthèse mitterrandienne, qui permettait d'être au centre de la gauche, de porter les valeurs de la social-démocratie", explique François Rebsamen, un proche du chef de l'État.
Un centre de la gauche que pourrait récupérer Manuel Valls dans cette primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2017. "Je pense que Manuel Valls l'a compris. Il faut qu'il occupe ce centre, qu'il soit porteur de cette capacité de compromis, de synthèse car en politique, on avance que par le compromis donc il faut une méthode un peu différente", lance-t-il. Avant d'ajouter : "On ne gouverne pas la gauche avec le 49.3".
Manuel Valls devra donc mettre son autoritarisme de côté. "Il a de l'autorité, il a une autorité naturelle, elle ne doit pas se transformer en autoritarisme", a-t-il prévenu assurant qu'il était quelque peu "orphelin" de François Hollande dans cette course à l'Élysée. Surtout que François Rebsamen a toujours des doutes tant sur la méthode que sur le programme du désormais ex-premier ministre : "En terme de programme, il va falloir regarder. Ce pays manque de compromis, de capacité à rassembler, à réunir".
Le programme de François Fillon sera rejeté par les Français, j'en suis sûr
François Rebsamen
Mais l'espoir est tout de même de mise chez le maire de Dijon. "On a la capacité de gagner l'élection présidentielle de 2017. Le programme de François Fillon sera rejeté par les Français, j'en suis sûr", estime-t-il sans prendre position pour un candidat à l'heure actuelle. Mais François Rebsamen devrait bel et bien soutenir le vainqueur de la primaire. Il appelle pour cela Emmanuel Macron à prendre part à la primaire de la gauche, organisée fin janvier.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.