Manuel Valls a annoncé lundi 5 décembre qu'il était "candidat à la présidence de la République". Dans son discours, il a exalté la protection, la défense des humiliés et un État fort. C'est marche arrière toute ! Il y a bien sûr à cela une raison politique : tenter de rassembler tous les courants de la gauche pour gagner une primaire difficile. Ce qui impose au premier ministre démissionnaire un changement de pied idéologique. Mais il y a une autre raison plus intéressante : ce sont les difficultés croissantes de la social-démocratie, qui n'arrive plus à convaincre les électeurs en Europe, alors qu'elle a été le modèle dominant sur le continent.
Le centre-gauche s'effondre partout. On le voit en Italie, où Matteo Renzi est contraint à la démission, mais aussi en Allemagne, où le SPD est réduit au rôle de parti supplétif de la coalition au pouvoir, en Espagne, où les socialistes se sont fait dévorer par les radicaux de Podemos, et au Royaume-Uni, où le Labour a quitté le centre pour se durcir sous la houlette de Jeremy Corbyn.
L'heure semble être aux solutions radicales, à droite comme à gauche. Les modérés proposent des solutions de beau temps. Ils avaient le vent en poupe au tournant des années 2000, quand la croissance était là, avec Tony Blair par exemple, et avec l'idée qu'il fallait accepter la loi du marché. Surtout ne pas la contrarier, mais se borner à limiter ses effets pervers. Ce réformisme n'est plus très efficace.
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