Manuel Valls ne perd pas de temps pour mener campagne. Quelques heures après la passation de pouvoir à Matignon avec son successeur Bernard Cazeneuve, le désormais ancien premier ministre a défendu sa candidature à la primaire présidentielle de la gauche sur le plateau de France 2, mardi 6 décembre.
Pour sa première interview depuis sa candidature à la présidentielle lundi soir et sa démission mardi matin, l'ex-Premier ministre en a appelé à "ceux qui ne veulent ni de l'extrême-droite ni du programme très dur de François Fillon", qui porte le projet "le plus dur qui ait jamais existé", et face auquel il veut dresser une gauche rassemblée derrière sa candidature. Enfin, il a de nouveau appelé Emmanuel Macron à participer à la primaire afin que la gauche ne soit pas "éliminée" au premier tour de la présidentielle.
Manuel Valls, qui s'est décrit en "challenger" de l'élection présidentielle, a également minimisé l'impact de ses récentes tensions avec François Hollande, contestant que le chef de l'État ait pu "se faire imposer une décision de renoncement à une candidature en quelques jours". Concernant le bilan du quinquennat, qu'il s'est engagé à défendre, "il y a eu bien sûr des erreurs, des échecs, nous n'avons pas atteint tous nos objectifs, mais nous avons contribué à redresser le pays, son économie, son industrie, à protéger son modèle social", a-t-il plaidé.
Manuel Valls a longuement axé son propos sur sa posture de rassembleur de la gauche. "Je suis convaincu que rien n'est écrit et que la gauche peut gagner. C'est ce message d'espoir que je veux porter auprès de nos compatriotes. [...] La gauche, c'est mon histoire, c'est ma famille. [...] Cette gauche doit être utile au pays, doit assumer les responsabilités".
Dans cette optique, Emmanuel Macron a une nouvelle fois été encouragé à ne plus faire cavalier seul et donc à participer à la primaire de la gauche. "La seule question qui se pose à Emmanuel Macron, c'est comment nous pouvons gagner (la gauche, ndlr). Le seul moyen qui s'offre à lui, c'est de participer à ce moment. Pour faire gagner la gauche, il faut participer à ce moment", a déclaré Manuel Valls, qui n'a pas manqué de rappeler que le fondateur d'En Marche ! a été sous ses ordres. Il a par ailleurs précisé qu'il ne se livrerait à "aucun mot désagréable" vis-à-vis de ses concurrents directs.
À propos de la primaire, Manuel Valls a encouragé les Français à venir "débattre" et voter à cette primaire de la gauche. "La primaire, ce n'est pas une affaire de partis. C'est l'affaire des Français. J'invite les hommes et femmes de gauche et de progrès, les républicains, ceux qui ne veulent pas de l'extrême droite ni du programme très dur de François Fillon, à venir dans cette primaire pour choisir le candidat, celui qui peut porter l'espoir".
Manuel Valls s'est livré à une attaque en règle du programme de François Fillon, qui porte "le projet le plus dur qui n'ait jamais existé". Selon lui, le vainqueur de la primaire de la droite "va remettre en cause notre modèle sociale", notamment en cassant "l'hôpital social" et en donnant "tout pour les plus fortunés".
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