François Hollande me stupéfait, et me bluffe presque. Voilà un ancien président de la République délégitimé, au point qu'il n’a pas pu se représenter, et qui du haut de son discrédit n'en dispense pas moins des leçons à la terre entière, et à son successeur en particulier.
Plutôt que de se taire un bon bout de temps, plutôt que de se faire oublier - comme le lui recommandait tout le monde, y compris nombre de ses proches -, François Hollande a donc choisi de faire du bruit pour tenter de réhabiliter son bilan que personne, il est vrai, ne se précipitait pour défendre.
Comme cette tentative pathétique de réhabilitation intervient trop tôt, parce que l'Histoire immédiate est écrite par les vainqueurs, les Français ne veulent donc pas l'écouter, encore moins l'entendre.
Et il se fait déchirer pour son absence d'autocritique et son manque de modestie qui le pousse à prétendre que s'il s’était présenté, il aurait "battu Emmanuel Macron".
Ce qui ne manque pas de toupet, puisque s'il s'est dérobé c'est que justement les Français ne voulaient pas de lui hier. Et aujourd'hui pas davantage !
Le voilà qui monte partout en chaire médiatique pour expliquer qu'il a tout fait bien ou presque
Nicolas Domenach
François Hollande ne manque d'air. Il est même gonflé, alors qu'il devrait être asphyxié d'humiliations.
Le voilà qui monte partout en chaire médiatique pour expliquer qu'il a tout fait bien ou presque, qu'Emmanuel Macron, cette vipère qu'il a nourrie dans son sein, n'est pas de gauche, et que cet arriviste l'a trahi - même s'il n'emploie jamais le mot, car l'être est innommable.