Ira, ira pas ? La candidature de François Hollande à l'élection présidentielle était LA grande inconnue du prochain scrutin. À moins de six mois de l'élection, le chef de l'État a mis fin à plusieurs mois de suspense ce jeudi 1e décembre, lors d'une allocution en direct de l'Élysée : il n'est pas candidat à sa propre succession. "Je dois agir et je suis conscient des risques que feraient courir une démarche qui ne rassemblerait pas autour de moi (...) Aussi, j'ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat", a annoncé François Hollande.
"Dans les mois qui viennent, mon seul devoir sera de continuer à diriger le pays, celui que vous m'avez confié en 2012", a-t-il ajouté la gorge nouée. François Hollande est le premier président de la Ve République à renoncer à briguer un second mandat. Lors de son discours, il a vanté ce qu'il a accompli depuis son accession au pouvoir en 2012, notamment le placement de la France au premier rang dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il a néanmoins reconnu des échecs et même un "regret", celui d'avoir proposé la déchéance de nationalité, dans un contexte de menace terroriste maximum.
Le président socialiste a rappelé la promesse qu'il avait fait de ne pas se présenter à sa réélection s'il ne parvenait pas à inverser la courbe du chômage. "Mon engagement était de faire baisser le chômage. J'ai pris tous les risques. Les résultats arrivent, plus tardivement que je l'avais prévu et le chômage reste encore trop élevé."
François Hollande a appelé à "un sursaut collectif qui engage tous les progressistes qui doivent s'unir dans ces circonstances". "Je ne veux pas que la France soit exposée à des aventures qui seraient coûteuses et même dangereuses pour son unité, sa cohésion et ses équilibres sociaux", a-t-il encore assuré.
Premier président socialiste depuis près de vingt ans, François Hollande renonce ainsi à défendre le bilan de son quinquennat et admet qu'il n'a plus rien à proposer pour le pays. Le président de la République affrontait depuis des mois une impopularité record pour un président de la Ve République. Malgré un léger rebond de deux points, selon un sondage Kantar Sofres-Onepoint publié jeudi, il n'était crédité que de 13% d'opinions favorables. 85% des Français interrogés ne lui font plus confiance. Tous les sondages le donnaient éliminé dès le premier tour s'il concourrait à l'élection de mai prochain.
Dès le lendemain de son annonce, un sondage Harris Interactive pour RMC a indiqué que huit Français sur dix approuvent sa décision de ne pas se présenter. À la question "approuvez-vous ou désapprouvez-vous le choix de François Hollande de ne pas être candidat à l'élection présidentielle de 2017", 82% des Français interrogés ont dit "approuver" la décision du chef de l'Etat. 4% en revanche, la "désapprouvent" et 14% répondent "ni l'autre ni l'autre."
Le chef de l'exécutif âgé de 62 ans évite ainsi un tollé assuré. Il laisse une chance au Parti socialiste (PS) de présenter un candidat choisi par les partisans de la Belle alliance populaire, à travers une primaire ouverte qui se tiendra les 22 et 29 janvier. Arnaud Montebourg a été le premier à se lancer officiellement en campagne ce jeudi 1e décembre. Six autres candidats sont déclarés : Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon, Gérard Filoche, Jean-Luc Bennahmias, François de Rugy. Ce jeudi, Pierre Larrouturou a également annoncé prendre part au scrutin dans les colonnes du Parisien.
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