François Hollande assure avoir "respecté ses engagements" à Florange

Le président de la République, qui est attendu ce lundi 17 octobre sur le site d'ArcelorMittal à Florange, pourrait recevoir un accueil musclé des syndicats.

François Hollande, lors d'une visite à Florange le 26 septembre 2013

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Le président de la République est attendu de pied ferme à Florange. Déstabilisé par la publication des confidences explosives à des journalistes, François Hollande effectue ce lundi 17 octobre une visite à risque sur le site d'ArcelorMittal. Le chef de l'État revient sur le site industriel pour expliquer aux salariés, qu'en dépit de la fermeture des hauts fourneaux en 2013, il "a respecté l'ensemble de (ses) engagements" pris lors de la campagne présidentielle de 2012.

"Je leur avais fait deux promesses : sauver le site et éviter tout plan social. Elles ont été tenues. Les 650 salariés qui travaillaient sur le haut fourneau ont été reclassés sur place et aucun n'a été licencié", explique-t-il dans une interview aux journaux du groupe Ebra. Mais François Hollande ne s'arrête pas là et souligne également avoir obtenu "180 millions d'investissements du groupe ArcelorMittal à Florange" et met en avant la création d'un centre de recherche publique pour la sidérurgie lorraine pour laquelle l'État a déjà débloqué "20 millions d'euros".

Une troisième visite en tant que Président

Et malgré ce bilan, l'accueil pourrait bien être tendu pour le chef de l'État. Sur place, la CGT a appelé les salariés à se mobiliser à l'entrée de l'usine pour une démonstration de "colère" alors que Force ouvrière a décidé pour sa part de boycotter la visite afin de "dénoncer" pêle-mêle la loi Travail et les "engagements non tenus sur le maintien des hauts-fourneaux et la nationalisation du site". Depuis le début de son quinquennat, François est déjà venu à deux reprises, en septembre 2013 et novembre 2014, avec à chaque fois des déplacements chahutés.

La visite pourrait donc être plus compliquée que prévu pour un François Hollande qui espérait pourtant tourner la page après la parution du livre Un président ne devrait jamais dire ça, dans lequel il s'est longuement confié aux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Dans l'interview accordée au groupe Ebra, celui-ci appelle notamment à "ne pas se laisser emporter par tel ou tel bout de phrase".

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