François Fillon ne décolère pas. Lors du débat de l'entre-deux-tours, l'heure était à l'apaisement après les passes d'armes avec Alain Juppé, qui s'est montré nettement plus offensif depuis le premier tour. Le maire de Bordeaux avait notamment demandé à son rival de clarifier sa position sur la question de l'avortement et pointé du doigt des soutiens de l'extrême droite. Ainsi, au lendemain du débat, François Fillon estime que son concurrent est allé trop loin. "Oui, je pense que c'était à la fois contre-productif pour lui-même, contre-productif pour la droite et le centre dans leur ensemble, et c'était surtout tellement caricatural que ça ne pouvait profiter à personne", lance-t-il au micro de RTL.
Mais au-delà même des attaques d'Alain Juppé, l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy déplore le "déchaînement ridicule d'un petit microcosme qui prétend tout savoir". Il revient notamment sur le tweet polémique de Pierre Bergé qui a comparé le vote filloniste à celui de la "France pétainiste".
"J'ai quand même été traité de Maréchal Pétain. Il faut que ces gens comprennent que, aveuglés par leur arrogance, leur suffisance, ce sont les meilleurs agents électoraux des extrémismes et de Marine Le Pen. Un peu d'ouverture d'esprit, un peu d'écoute du peuple français ne leur ferait pas de mal", estime François Fillon.
"La question est de savoir si ce microcosme dérape ou pas. Comparer le programme qui est le mien à Vichy, soit ça veut dire que M. Bergé n'a aucune culture et aucune référence historique, soit ça veut dire qu'il est dans une espèce de provocation qui n'est pas digne de quelqu'un qui, par ailleurs, se pose en donneur de leçons", a conclu François Fillon.
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