François Fillon appelle François Hollande à se reprendre

Une semaine après les régionales, François Fillon monte au créneau contre la politique de François Hollande. Malgré les résultats du premier tour, le FN n'a finalement obtenu aucune région, la droite arrivant en tête dans sept des treize régions métropolitaines et la gauche dans cinq. Un fiasco évité de peu pour le gouvernement mais qui ne lui aura pas servi de leçon, estime l'ancien Premier ministre.

Dans une tribune publiée dans l'édition de dimanche-lundi 21 décembre du Monde et intitulée "M. Le Président, reprenez-vous, il y a urgence !", François Fillon met en garde le chef de l'État. Selon lui, ce dernier "a un devoir : comprendre la colère et combattre le désespoir en faisant en sorte que les 16 mois qui lui restent ne soient pas les plus longs et les plus inutiles de la Vème République". Or, il s'étonne de ne rien voir dans l'agenda gouvernemental "qui soit à la hauteur de l'avertissement des régionales".

François Hollande n’est pas le seul coupable du mal-être français, mais sa politique l’a aggravé.

François Fillon

Pour lui, François Hollande "ferait bien de ne pas jouer au monarque au-dessus de la tempête, car lui et son gouvernement sont les premiers responsables du climat délétère dans lequel s’est tenue l’élection régionale". "Il est consternant d’entendre dire qu’à l’Élysée, on est soulagé de pouvoir faire de la tactique sur les décombres d’un scrutin inquiétant pour tous", ajoute l'ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy.

Mettre de l'ordre dans les finances publiques

François Fillon appelle le président à agir sur l'emploi, notamment en révisant le Code du travail. "Il faut simplifier les conditions de conclusion et de rupture du contrat de travail, donner la liberté aux entreprises sur le temps de travail, revoir la définition du licenciement économique" explique-t-il.

Le député Les Républicains de Paris prend également la défense des agriculteurs, dont le secteur connaît actuellement une grave crise. "Pour nos agriculteurs, la baisse des charges est une question de vie ou de mort" assure-t-il. 

Il appelle également le président à se reprendre sur "la remise en ordre de nos finances publiques". "La dette française s’est envolée, l’État n’a pas été réformé, nos administrations ont continué d’embaucher sans compter, les 150 000 postes supprimés par mon gouvernement ont été effacés par le culte du toujours plus" dénonce-t-il.

Christiane Taubira pointée du doigt

"Monsieur le Président, notre nation n’est pas seulement en état d’urgence face aux terroristes, elle est en alerte rouge sur le plan économique, social et démocratique. Le temps n’est plus aux demi-mesures. Si vous n’entendez pas l’avertissement, vous serez responsable du naufrage national", lance encore l'élu LR. Il appelle notamment 

À propos de l'état d'urgence, l'ancien chef du gouvernement considère aussi, entre autres, que si la ministre de la Justice Christiane Taubira "persiste à douter" de son "bien fondé", "alors elle doit être écartée du gouvernement". 

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Le journal RTL de 18h du 01 août 2025

01/08/2025 à 18:28 - 16m14s