Au mois de novembre, François Ruffin avait déjà surpris en confiant ne pas sentir la France insoumise "prête à exercer le pouvoir".
Deux mois et demi plus tard, s'il est plus que satisfait de la "caisse de résonance" que lui offre - "plus qu'il ne le pensait" - son mandat de député, l'électron libre de la France insoumise n'est pas très optimiste sur l'avenir à court-terme de sa famille politique.
"Jean-Luc (Mélenchon) est toujours dans 'la lutte d'après, le combat d’après, ça va gagner'", constate-t-il, reconnaissant malgré tout à l’ancien candidat à la présidentielle et patron du mouvement d’être dans son rôle vis-à-vis des militants insoumis.
"Mais je pense qu'on vit un temps de ressac qui peut être durable. Il faut placer les militants dans un temps long", ajoute-t-il, marquant sa différence stratégique.
S'il assure ne pas vouloir "enjamber" l'échéance, François Ruffin n'est notamment pas très confiant pour les élections européennes de 2019. À ses yeux, le discours eurosceptique de la France insoumise aura du mal à susciter l'intérêt.
La faute, pense-t-il, au contexte politique actuel et au chef de l'État, qui, selon lui, a dépassé le débat sur l’Europe, au moins pour le moment.
"Macron va beaucoup plus loin que Hollande qui, lui, avait au moins quelques réserves. Il assume tellement, il est tellement au cœur, que l'Europe n’apparaît plus comme un obstacle à la transformation sociale", explique-t-il en substance. Avant de conclure : "Pour les Européennes, mon adversaire à moi, ce sera l'indifférence".
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