Fessenheim : "Il est essentiel de lancer la fermeture progressive du parc"
Francis Rol-Tanguy, ancien délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site nucléaire alsacien, prône une une fermeture étalée sur plusieurs décennies.

Six ans après l'accident de Fukushima (Japon), les militants anti-nucléaires tentent de faire entendre de leurs voix. La fermeture de la centrale de nucléaire de Fessenheim, en Alsace, est une des promesses qui ont marqué en 2012 la campagne du candidat François Hollande. Aujourd'hui, l'usine fonctionne toujours, mais les responsables du dossier se veulent rassurants. "Le processus est lancé", affirme Francis Rol-Tanguy, ancien délégué interministériel, auprès de Ségolène Royal, à la fermeture et à la reconversion du site nucléaire de Fessenheim, qui annonce du changement "dans les semaines qui viennent".
Samedi 11 mars et dimanche 12 mars, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes de France pour dénoncer la dangerosité de Fessenheim. Sur cette question, "la seule autorité qui peut le dire c'est l'autorité nucléaire qui, heureusement, est indépendante du Gouvernement aussi bien que des acteurs de la filière", estime Francis Rol-Tanguy. "Je pense qu'il est essentiel de lancer la fermeture progressive d'une partie du parc", poursuit-il, estimant qu'il conviendrait d'"étaler la sortie de ce parc qu'on a construit en dix ans, pouvoir l'étaler sur trente ans, c'est une chance au plan économique, au plan social, il faut donc mettre le pied à l'étrier".