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Discours de politique générale : ce qu'il faut retenir des annonces de Michel Barnier

Le Premier ministre a prononcé sa déclaration de politique générale dans une Assemblée nationale en ébullition. "Nous sommes collectivement sur une ligne de crête", a déclaré Michel Barnier en évoquant d'emblée la situation budgétaire de la France.

Aymeric Parthonnaud
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Ce que nous savons pour l'instant
  • Le Premier ministre a commencé son discours avec un hommage à Philippine et a fixé sa première priorité : réduire la dette financière et écologique.
  • Michel Barnier s'est dit ouvert à des "aménagements raisonnables et justes", en concertation avec les partenaires sociaux, sur la très décriée réforme des retraites.
  • Michel Barnier ne sollicitera pas de vote de confiance des députés, à l'instar de ses prédécesseurs Élisabeth Borne et Gabriel Attal, privés comme lui de majorité absolue.
  • Barnier promet un programme d'engagement "volontaire" pour pousser les internes vers les déserts médicaux.
  • "Nous revaloriserons le Smic de 2% dès le 1ᵉʳ novembre, par anticipation de la date du 1ᵉʳ janvier", a annoncé le Premier ministre, Michel Barnier. Il a aussi proposé la création d'un "nouveau livret d'épargne dédié à l'industrie" pour "soutenir" la "dynamique industrielle" en France.
  • Sur la fin de vie, Michel Barnier veut "reprendre le dialogue" avec le Parlement en début d'année 2025.
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Hausse des impôts : une " vraie bascule" selon thierry Fabre

Selon Thierry Fabre, rédacteur en chef du magazine Challenges, la "seule annonce concrète" de Michel Barnier lors de son discours, "c'est les impôts". "Une vraie bascule", selon lui.

"Votre déclaration est étrange", lance éric ciotti à michel barnier

"Vous êtes toute à la fois le porte-parole de la minorité macroniste, responsable de la tempête qui agite notre pays, tout en étant légitimement critique sur le catastrophique bilan de vos prédécesseurs", a expliqué Éric Ciotti à Michel Barnier lors de son allocution à l'Assemblée.

"La France traverse la pire crise de son histoire depuis 1958", selon Éric Ciotti."Tous les feux sont au rouge". "Alors que la France aurait besoin de chirurgie lourde (...), vous nous proposez de l'homéopathie à base de tisane ", a également déploré le président du groupe UDR.

Clémentine autain s'insurge contre le discours "poussiéreux" de michel barnier

Sur X, la députée NFP a déploré un discours "sans rupture avec la politique macroniste rejetée par les Français". "Les belles phrases sombrent dans le vide"; selon elle.

Michel barnier confronté à un "jeu d'Équilibriste", selon jean-daniel LÉvy

Selon Jean-Daniel Lévy, directeur délégué chez Harris Interactive invité de RTL ce mardi, "aucune phrase choc" n'est à retenir après le discours de Michel Barnier, confronté à un "jeu d'équilibriste".

Pour Martiel You, éditorialiste économique à RTL, Michel Barnier est l'"homme de la synthèse". Le Premier ministre a, d'après lui, "ratissé le plus large possible" lors de sa déclaration de politique générale.

"La droite républicaine s'est engagée pour que la france sorte de l'impasse", se félicite laurent wauquiez

"Nous avons pris nos responsabilités pour que la France ait un Premier ministre", a expliqué le président du groupe LR à l'Assemblée avant d'insister sur la nécessité d'une "politique de changement".

"Aucun socialiste ne saurait se rallier sans se trahir'", affirme boris vallaud

Le Président du groupe socialiste s'est à son tour exprimé devant l'Hémicycle. "Aucun socialiste ne saurait se rallier sans se trahir", a insisté Boris Vallaud.

"Nous contestons votre gouvernement comme nous contestons votre projet politique", a-t-il affirmé à Michel Barnier. "Nous considérons qu'il ne respecte pas la volonté des Françaises et des Français".

les Insoumis appellent à la censure et la destitution

Mathilde Panot, présidente du groupe Insoumis, a défini les priorités de son groupe : "censurer (le) gouvernement", "destituer le président" et "le remplacer".

La contre-proposition de Marine Le Pen

Marine Le Pen a exigé que le gouvernement de Michel Barnier présente une nouvelle loi immigration, reprenant les mesures censurées par le Conseil constitutionnel lors de l'examen de la précédente loi.
"Nous vous demandons (...) de remettre à l'agenda, dès le premier trimestre 2025, une loi immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel", a lancé la patronne des députés RN au Premier ministre après sa déclaration de politique générale à l'Assemblée. Elle a placé cette demande dans les "lignes rouges" susceptibles de motiver une censure du gouvernement par son groupe.

"Prenons soin..."

Michel Barnier a conclu son discours de politique générale avec une ultime anaphore : "Prenons soin de la République : elle est fragile. Prenons soin de l’Europe : elle est nécessaire. Prenons soin de la France et des Français : ils nous demandent de dépasser nos divisions et nos querelles et d’agir pour l’intérêt supérieur du pays."

Libération des otages et cessez-le feu

Michel Barnier s'est exprimé aussi sur la situation au Proche-Orient en rappelant la ligne française. il ne marque pas de rupture avec les précédentes politiques diplomatiques de la France dans la région. "Quelques jours avant le triste anniversaire du 7 octobre, nous pensons à toutes les victimes des attaques terroristes du Hamas. Nous pensons à tous les otages dont nous exigeons la libération. Et parmi eux à nos deux compatriotes." "Nous pensons aussi à toutes les victimes civiles palestiniennes. La violence n’a que trop duré. La France appelle à un cessez-le-feu à Gaza. Au-delà de cette tragédie, nous savons que la clé de la paix et de la stabilité dans la région à long terme repose sur une solution à deux États."

reprise des travaux parlementaires sur la fin de vie

"Être fraternel, c’est savoir accompagner les personnes en fin de vie. Je sais l’engagement et le travail de beaucoup d’entre vous sur ce dossier grave. Nous reprendrons le dialogue avec vous, avec le Sénat, les soignants et les associations, en début d’année prochaine sur le projet de loi dont l’examen a été interrompu par la dissolution. Et, sans attendre, nos efforts en faveur du développement des soins palliatifs seront renforcés dès 2025", a déclaré Michel Barnier.

Une dernière priorité : la fraternité

Pour son dernier chantier, Michel Barnier a décidé de mettre en avant la valeur de fraternité. Il espère travailler sur différents thèmes comme l'accès au sport, un meilleur accompagnement du handicap, la vie associative ou encore la fin de vie.

Immigration : la voie des contrôles

"Le gouvernement travaillera à un traitement plus efficace et en proximité des demandes d’asile pour que les demandeurs obtiennent rapidement une décision. Nous proposerons de faciliter la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers en situation irrégulière, pour mieux exécuter les obligations de quitter le territoire français", a déclaré le Premier ministre."

"Le récent Pacte européen sur la migration et l’asile prévoit de maîtriser les flux en opérant les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne. C’est à ces frontières-là que l’on décidera qui est en droit d’entrer sur le territoire de l’Union européenne au nom du droit d’asile, et qui ne l’est pas. Ce pacte doit être mis en place sans délai, a-t-il ajouté, récoltant ici les critiques de Marine Le Pen.
"Il doit être aussi complété en redonnant à Frontex sa mission première de garde frontière de l’Union européenne. Nous devons être impitoyables avec les passeurs et les trafiquants qui exploitent la misère et le désespoir au prix de la vie de milliers de migrants. Enfin, la France continuera, aussi longtemps que nécessaire, à rétablir des contrôles à ses propres frontières, comme le permettent les règles européennes, et comme l’Allemagne vient de le faire. Les Français nous demandent par ailleurs de trouver des solutions avec les pays d’origine et de transit."
"Mon gouvernement ne s’interdira pas de conditionner davantage l’octroi de visas à l’obtention de laissez-passer consulaires nécessaires aux reconduites à la frontière. Ni d’ouvrir une discussion avec les pays concernés par des accords bilatéraux conclus de longue date lorsqu’ils ne correspondent plus aux réalités d’aujourd’hui."

Plus de places de prison

"Pour réaffirmer le rôle dissuasif de la sanction, nous devons construire des places de prison. La France compte actuellement près de 80.000 détenus environ pour 62.000 places disponibles. Ce nombre de places est très insuffisant et nuit à la dignité des conditions de détention", a indiqué Michel Barnier.
"Il est donc urgent de construire de nouvelles places de prison déjà promises par les gouvernements précédents. Mais devant l’ampleur du chantier, il est tout aussi urgent de diversifier les solutions d’enfermement ou de surveillance effective en fonction du profil de la personne détenue et de la peine prononcée, notamment pour les mineurs délinquants. Je suis à ce titre favorable à la création d’établissements pour courtes peines."

La réponse pénale imaginée par Michel Barnier

"Nous devons nous attaquer de manière volontariste à la réduction des délais de jugement, particulièrement pour les mineurs. Nous reprendrons la discussion sur la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs délinquants de plus de 16 ans déjà connus de la justice et poursuivis pour des actes graves d’atteinte à l’intégrité physique des personnes", décrivait-il.
"Nous poursuivrons la réflexion sur les atténuations de l’excuse de minorité. Il faut stopper la montée continue de la violence de mineurs qui rendent impossible la vie de quartiers entiers. Les Français demandent enfin à ce que les peines soient réellement exécutées. Il est nécessaire que les jugements soient respectés, que les peines soient exécutées sans être transformées au risque de faire perdre toute crédibilité à la réponse pénale. C’est pourquoi nous proposerons des peines de prison courtes et immédiatement exécutées pour certains délits. Je pense qu’il nous faut également réviser les conditions d’octroi du sursis et limiter les possibilités de réduction ou d’aménagement de peines."
"Nous prévoirons enfin un recours plus important aux travaux d’intérêt général, aux amendes administratives et aux amendes forfaitaires délictuelles. Pour que ces amendes soient effectivement payées, nous recouvrerons de manière effective les retenues sur salaires ou sur prestations sociales."

des forces de l'ordre plus visibles

"Les Français ont besoin d’être rassurés par la présence de nos forces, a avancé Michel Barnier. Elles seront encore plus visibles et présentes sur la voie publique, ainsi que dans les villes et les villages de France. C’est l’objectif poursuivi par la création de nouvelles brigades de gendarmerie, qui seront confirmées. Il y a dans les commissariats et dans les gendarmeries trop de procédures administratives. Nous allons les réduire méthodiquement pour augmenter le temps de présence des forces de l’ordre sur la voie publique."

Santé : annonce d'un programme "Hippocrate"

"La lutte contre les déserts médicaux et contre la pénurie de soignants sera l’une des priorités de mon gouvernement. Le temps est révolu où l’on avait la crainte de former trop de médecins. Nous allons amplifier l’effort engagé, promet le Premier ministre. Je sais votre incompréhension sur la diminution des postes d’internes cette année. En 2025, la dynamique reprendra fortement, puisqu’il y aura 11 000 internes contre 8 500 cette année."
"Nous proposerons la création d’un programme Hippocrate par lequel je souhaite que les internes, français et étrangers, s’engagent volontairement, pour une période donnée et grâce à l’accompagnement de l’État et des collectivités, à exercer dans les territoires qui manquent le plus de médecins."
Déployons plus rapidement les assistants médicaux, les bus de santé, les regroupements de professionnels de santé. Appuyons-nous, aussi sur les nouvelles technologies, comme la télémédecine, la télésurveillance et le recours à l’intelligence artificielle lorsque c’est utile." Et Michel Barnier de conclure : "Et puisque rien ne remplace le contact humain, pourquoi ne pas s’appuyer davantage sur les médecins retraités, en leur permettant de reprendre du service avec un cumul favorable entre rémunération et retraite."

Le logement social ne doit être "qu'une étape"

Pour le Premier ministre, le "logement social, ne devrait être qu’une étape. Les bailleurs doivent pouvoir réexaminer régulièrement la situation de leurs locataires afin d’adapter les loyers à leurs ressources. C’est une mesure de justice sociale", assure Michel Barnier.
"Pour faciliter l’accession sociale à la propriété, il y a j’en suis sûr des mesures innovantes à trouver avec les offices HLM et nous y sommes prêts. Il faut également donner plus de pouvoir aux maires dans l’attribution et la priorisation des logements sociaux sur leur territoire. Faisons leur confiance pour permettre une vraie mobilité dans le parc social."

Taux zéro pour les primo-accédants

"La baisse des taux d’intérêt est une bonne nouvelle pour relancer les crédits immobiliers. Mais l’État et les collectivités territoriales doivent amplifier ce signal pour créer de la croissance et revitaliser la construction de logements." "Pour construire, il faut du foncier. Nous devons faire évoluer de manière pragmatique et différenciée la réglementation 'zéro artificialisation nette' pour répondre aux besoins essentiels de l’industrie et du logement."
"Dans un contexte de crise du secteur de la construction, il nous faut d’une part des mesures rapides pour relancer l’investissement locatif et l’accession à la propriété, notamment chez les primo-accédants, pour lesquels je suis favorable à l’extension du prêt à taux zéro, sur tout le territoire. D’autre part, nous devons simplifier au maximum les normes qui pèsent sur la construction des logements neufs ou la réhabilitation des anciens."

Faire baisser les prix

"Le niveau de vie des Français dépend de leur salaire. Il dépend aussi des prix. La baisse de l’inflation est très nette dans les tableaux économiques. Il faut maintenant la répercuter sur les factures d’électricité et à la caisse du supermarché", a expliqué Michel Barnier sans donner le détail des leviers qu'il actionnerait pour obtenir ce résultat.

Il faut "que le travail paye"

"Le niveau de vie des Français dépend de leur salaire", a assuré Michel Barnier. Nous revaloriserons le SMIC de 2 % dès le 1ᵉʳ novembre, en anticipation de la date du 1ᵉʳ janvier."
"Ensuite, il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquels les minimas sont inférieurs au SMIC. Ce n’est pas acceptable, et cela devra faire l’objet de négociations rapides. L’État y veillera. En outre, il est désormais démontré que notre dispositif d’allègement de charges freine la hausse des salaires au-dessus du SMIC : nous le reverrons. Enfin, plus d’un demi-siècle après la déclaration prémonitoire du général de Gaulle nous relancerons la participation, l’intéressement et l’actionnariat salarié, et pas seulement dans les grandes entreprises."

Les lignes rouges de Michel Barnier

Le Premier ministre a défini ses lignes rouges en usant d'une anaphore que voici : "Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du racisme et de l’antisémitisme. Il n’y aura aucune tolérance à l’égard des violences faites aux femmes, et l’actualité effroyable nous le rappelle. Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du communautarisme. Il n’y aura aucun accommodement sur la laïcité. Aucun. Enfin, nous n’accepterons aucune discrimination. Nous n’accepterons aucune remise en cause des libertés conquises au fil des ans, grâce à la loi Veil, désormais protégée par la Constitution, à la loi sur le mariage pour tous et aux dispositions législatives sur la PMA."

Barnier évoque la mémoire de Rocard

Pour prôner sa stratégie de l'écoute et du compromis, Michel Barnier a essayé de convaincre l'opposition de gauche avec les mots du socialiste Michel Rocard : "Nos priorités, je cite, ne sont pas celles d’une moitié de la France contre l’autre moitié, mais celles de tous les Français. Défaire ce que les autres ont fait, faire ce que d’autres déferont, voilà bien le type de politique dont les électeurs - vos électeurs - ne veulent plus."

réflechir au scrutin proportionnel

Michel Barnier s'est dit "prêt à ouvrir une réflexion et une action sans idéologie sur le scrutin proportionnel" pour les élections législatives, réclamé par une partie de la classe politique, de la gauche au Rassemblement national en passant par le MoDem.
"J'ai bien entendu les appels à davantage de représentativité", a assuré le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale devant le Parlement. Sans entrer dans le détail, il a relevé que ce mode de scrutin était "déjà mis en œuvre au Sénat et dans les collectivités et pratiqué, à des degrés différents d'ailleurs, chez beaucoup de nos voisins".

une journée nationale de consultation citoyenne

Michel Barnier voudrait créer un nouveau rendez-vous démocratique. "Je soumets l’idée, que vous aviez d’ailleurs soutenue, Madame la Présidente [de l'Assemblée nationale, ndlr], d’organiser régulièrement une journée nationale de consultation citoyenne, a-t-il déclaré. Ce jour-là, les mairies seraient ouvertes et chaque niveau de collectivité, commune, intercommunalité, département, région, État pourra, s’il le souhaite, ouvrir un débat et poser une question aux citoyens", imagine le Premier ministre.

"Corriger" la réforme des retraite

"Sur les retraites aussi, il faudrait reprendre le dialogue. Il est impératif de préserver l’équilibre durable de notre système de retraites par répartition, a annoncé Michel Barnier. Pour autant, certaines limites de la loi qui a été votée le 15 avril 2023 peuvent être corrigées. Les questions des retraites progressives, de l’usure professionnelle, de l’égalité entre les femmes et les hommes face à la retraite méritent mieux que des fins de non-recevoir."

"écoute, respect et dialogue"

Michel Barnier décrit sa méthode pour gérer une Assemblée plus divisée que jamais.

"Je demanderai à mon gouvernement de s’appuyer davantage sur le travail parlementaire : propositions de lois, amendements, recommandations des commissions d’enquête, évaluation des politiques publiques. Cela vaut évidemment pour les groupes parlementaires, ici à l’Assemblée nationale et au Sénat, dont des membres font désormais partie du gouvernement, et que je remercie pour leur soutien. Cela vaut aussi pour les autres groupes. Je souhaite qu’il y ait moins de textes mais plus de temps pour en débattre", annonce Michel Barnier. "(...) nous écouterons et nous respecterons chacune et chacun d’entre vous., même si ce dernier n'est pas réciproque", a-t-il continué pour piquer l'opposition très vocale.

La justice fiscale au programme

Le Premier ministre a indiqué qu'il demanderait "une participation au redressement collectif aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants" ainsi qu'"une contribution exceptionnelle" aux "Français les plus fortunés", au nom de l'"exigence de justice fiscale".

"Nous le ferons sans remettre en cause notre compétitivité", a ajouté le chef du gouvernement, lors de son discours de politique générale prononcé devant l'Assemblée nationale, en affirmant que l'effort proviendra aux "deux tiers" de la réduction des dépenses.

cinq chantierS. le premier : la dette, LES DETTES

Le Premier ministre dessine cinq grands chantiers. Le premier est sur la dette. - La réduction de notre double dette financière et écologique. "La véritable épée de Damoclès est là, au-dessus de la tête du pays (...) une dette financière colossale qui peut placer le pays au bord du précipice", prévient Michel Barnier. "Notre volonté est de ramener le déficit à 5% en 2025 et viser les 3% en 2029". En 2025, les deux tiers de l'effort passeront par la réduction des dépenses publique. "Réduire les dépense, c'est renoncer à l'argent magique, à l'illusion du tout gratuit et à la tentation de tout subventionner", annonce Michel Barnier devant les contestations nourries à gauche. Sur la dette écologique, Michel Barnier mis sur l'innovation. "La transition écologique doit être l’un des moteurs de notre politique industrielle. Décarbonation des usines, encouragement à l’innovation, implantation de nouvelles industries de la transition, renforcement de nos filières de recyclage : je crois à une écologie des solutions", a-t-il déclaré.

Les députés insoumis brandissent leurs cartes d'électeurS

Au début du discours du Premier ministre, des députés sur les bancs de la gauche ont choisi de brandir leurs cartes électorales pour contester la légitimité politique de Michel Barnier et de son gouvernement. Les interruptions et le brouhaha émaillent les mots du nouveau locataire de Matignon.

La pressions des syndicats

Des milliers de personnes ont manifesté ce jour en France à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires, pour que le gouvernement "réponde aux exigences sociales" quelques heures avant la déclaration de politique générale. "Aujourd'hui, on a un gouvernement qui est contraire aux résultats des législatives, et on attend de lui qu'il écoute la population et son vote, notamment en abrogeant" la réforme des retraites, plaide dans le cortège Virginie Akliouat de la FSU-Snuipp.
Ils étaient aussi environ 2.200 à Bordeaux (préfecture), entre 2.700 (préfecture) et 6.000 (CGT) à Lyon, entre 800 (préfecture) et 1.500 (organisateurs) à Perpignan, ou quelque 300 à Orléans. Contrairement à la bataille unitaire contre la réforme des retraites, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC et Unsa n'ont pas rejoint la mobilisation. "Il nous a semblé prématuré de répondre à cet appel. (...) Une mobilisation pour être efficace doit avoir des revendications très ciblées", a souligné Marylise Léon (CFDT), dans le quotidien régional Ouest-France.

Après le discours, les réponses

Après le discours du Premier ministre, les 11 présidents des groupes parlementaires et le député du Lot, Aurélien Pradié, représentant des non-inscrits, s’exprimeront à la tribune pour répondre à Michel Barnier.

Un esprit de synthèse

Pour préparer sa feuille de route, Michel Barnier a reçu la semaine dernière les forces syndicales et patronales. Il a aussi organisé un séminaire gouvernemental, qui visait surtout à développer un esprit d'équipe après plusieurs couacs entre ses ministres.

Pourquoi ce discours s’annonce périlleux ?

Patrice Duhamel est revenu sur le périlleux exercice de politique générale qui attend Michel Barnier : "Il va s'adresser au bloc central et à LR. Ils sont à peu près 215 ou 220. Et puis en gros, tous les autres, a priori, sont hostiles, sauf peut-être le Rassemblement national. Mais c'est compliqué, parce que s'il dit sur l'immigration quelque chose qui plaît au Rassemblement National, ça va être des hurlements de l'autre côté."

Michel Barnier se rend à pied à l'Assemblée

Le Premier ministre a quitté l'hôtel de Matignon à pied pour rejoindre la chambre basse. Il est accompagné de Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, pour ce petit trajet sous le regard des caméras.

Bienvenue dans ce direct

Michel Barnier descend cet après-midi dans l'arène de l'Assemblée nationale, où, sans majorité, il demandera un "effort" pour réduire les dépenses publiques et augmenter les impôts de manière "ciblée" dans le contexte d'un dérapage du déficit.

Le discours du Premier ministre commencera à partir de 15h00.

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