Le Pen accuse Macron d'avoir "conforté le sentiment de mépris" des Français

La patronne des députés RN à l'Assemblée nationale a reproché au président d'avoir accordé cet entretien à 13h et d'avoir ainsi "défié symboliquement la France qui travaille (et) confortant ainsi le sentiment de mépris". 

"Il dit qu'il respecte, mais il insulte. Tous les Français, tout le temps", a-t-elle ajouté, accusant notamment le Président "d'anti-parlementarisme".

"Déni et mensonge ! La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron 2019 l'avait compris, il avait repris notre ambition d'un système universel. Macron 2023 refait l'histoire et ment sur la CDFT pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste", a réagi Laurent Berger sur Twitter.

"Le président a six ans dans les jambes. L'agilité du début n'est plus là", estime Bruno Cautrès, chercheur à Sciences Po, pour qui "cette prise de parole ne change rien".

"On ne peut pas envoyer ce message que rien n’avait été fait auparavant" concernant les dépenses publiques, dit Bruno Cautrès, chercheur à Science Po. "C'est un message terrible” et un fondamental de la rhétorique d’Emmanuel Macron”

Emmanuel Macron : "La réforme qu'on fait est une réforme qui est très difficile. On demande un effort aux gens, c'est jamais populaire. J'assume ce moment, parce qu'il permet les autres. Je vois une vitalité sur le terrain. Je vois des Français prêts à s'unir pour avoir une réponse concrète. Je suis sûr qu'on saura s'unir pour l'avenir du pays".

Sur le fond, “Macron zigzague pour ne pas tomber dans un trou : celui de l’immobilisme”, estime Olivier Bost, chef du service politique de RTL. "Nous n'avons pas le droit à l'arrêt ou à l'immobilisme", a déclaré Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron : "L'école, la santé, l'écologie. C'est ça les trois priorités"

Emmanuel Macron : "Si les Français étaient totalement en colère, sans doute n'aurais-je pas été réélu il y a moins d'un an. Il y a des gens en colère. Il y a des choses qui marchent. Je vais continuer d'avancer sur un cap qui est clair. Le plein emploi et la réindustrialisation".

Cette prise de parole "ne donne pour le moment pas l’impression que le président a la capacité d’écouter le pays”, estime sur RTL Bruno Cautrès, chercheur à Sciences Po.

Emmanuel Macron : "Il y aura bien une loi immigration, il y aura sans doute plusieurs textes, ils arriveront dans les prochaines semaines".

Emmanuel Macron : "En responsabilité nous devons avancer. On doit apaiser. C'est une méthode qu'on doit réengager. Le changement est dans l'apaisement. Être plus engagé sur le terrain pour des réponses plus concrètes à nos compatriotes".

Pour Macron, en creux, “les sujets, ce n’est pas l’âge de la retraite. Les sujets c’est la question du travail qui doit payer, des carrières”, analyse Olivier Bost, chef du service politique de RTL

Emmanuel Macron : "J'ai nommé Élisabeth Borne. Elle a souhaité engager la responsabilité de son gouvernement. C'est un geste très solennel. Elle a pris ses responsabilités. (...) Elle a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale pour bâtir un programme législatif" et "continuer à élargir la majorité autant qu'elle le pourra".

Emmanuel Macron : "On doit travailler les carrières. Il faut remettre sur le terrain le dialogue social. On est l'un des pays où le salaire minimum est le plus élevé d'Europe. Les carrières sont écrasées dans notre pays".

Emmanuel Macron : "On a fait beaucoup de choses. Jamais les smicards n'ont autant vu leur pouvoir d'achat augmenter depuis des décennies. On a augmenté ces 18 derniers mois le smic de 9,5%".

Pénibilité au travail : "Ce n'est pas 62 ou 64 ans le problème, le problème est à 55 ou 58 ans. Le vrai problème c'est celui de l'usure professionnelle. Il faut le prendre à bras-le-corps", dit Emmanuel Macron

"Je vais demander au gouvernement de travailler à une contribution exceptionnelle" lors de "profits exceptionnels" des entreprises, "pour que les travailleurs puissent en profiter", dit Emmanuel Macron.

Pour Macron, "il y a des légitimités", explique Olivier Bost, chef du service politique de RTL. "Il y a celle des élus. Il y a celle également des syndicats. Et ce qu’il a voulu pointer (...), ce sont les groupes extrêmes qui utilisent l’ultra-violence”, indique-t-il.

"Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement", "on ne peut accepter ni les factieux ni les factions", a ainsi expliqué le chef de l'Etat. "On ne tolèrera aucun débordement", a-t-il ensuite insisté.

Les auditeurs ont la parole

POUR MACRON, "IL Y A DES LÉGITIMITÉS", DIT BOST

22/03/2023 à 13:20 — 01m13s

Emmanuel Macron : "On ne tolèrera aucun débordement. C'est aussi à nous, à moi, d'essayer d'entendre la colère légitime. (...) Dans cette colère, il s'est exprimé un sentiment d'injustice, je l'entends. (Avec) cette réforme, on demande des efforts".

Emmanuel Macron : "Je ne cherche pas à être réélu, je ne le peux pas. Mais entre les sondages et l'intérêt du pays, je choisis l'intérêt du pays. S'il faut endosser l'impopularité, je l'endosserais".

Emmanuel Macron : "La majorité au Sénat a enrichi ce texte, l'a modifié. Je regrette qu'aucune force syndicale n'ait proposé de compromis. On nous a dit 'aucune réforme'".

Emmanuel Macron : "Cette réforme ça n'est pas un luxe, ça n'est pas un plaisir, c'est une nécessité pour le pays".

Emmanuel Macron : "Est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ? Non. Est-ce que vous pensez qu'on peut continuer avec les mêmes règles ? On rentre de plus en plus tard dans la vie active. Il n'y a pas 36 solutions si on veut équilibrer le système. Aujourd'hui il ne l'est plus".

Auditeur de RTL, Hubert, chauffeur poids lourds estime qu'Emmanuel Macron "ne cherche pas à discuter". "Je ne vois pas où est la démocratie, elle va s’évaporer”, dit-il. "Je n'attends rien de cette prise de parole".

Emmanuel Macron : "Il y a des légitimités qui existent. Les syndicats manifestent, je le respecte, je respecte leur point de vue. À coté de ça, quand des groupes utilisent l'extrême violence pour agresser des élus de la République, alors ce n'est plus la démocratie".

Emmanuel Macron : "Ce texte va poursuivre son chemin démocratique. Il a donné lieu à 175 heures de débat. Il a été adopté par l'assemblée suite à l'utilisation du 49.3 et par vote d'une motion de censure qui a échoué (...) Il faut que ça rentre en vigueur avant la fin de l'année mais il faut attendre la décision du Conseil constitutionnel"

La parole d'Emmanuel Macron à la télévision à 13h00 est très attendue mercredi alors que ses propos polémiques sur "la foule" pas "légitime" ont ravivé les tensions contre sa réforme des retraites adoptée au forceps. Pour laisser toute la place à la seule parole présidentielle, l'Élysée a annulé le traditionnel compte-rendu du Conseil des ministres.

"La foule quelle qu'elle soit n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", a déclaré Emmanuel Macron mercredi soir.
"Je n'aurais pas dit les choses comme ça", a réagi le président du Modem François Bayrou.

La maire de Lille Martine Aubry a dénoncé "un mépris inacceptable" de la part d'Emmanuel Macron, qui "s'assoit sur la démocratie et sur le peuple".

RTL Matin

Réforme des retraites : Aubry dénonce "un mépris inacceptable" de la part de Macron

22/03/2023 à 08:36 — 46s

Emmanuel Macron n'a jamais dit jusque-là franchement ce qu'il pensait de l'Assemblée nationale bloquée, des manifestations et de sa majorité introuvable qui l'a contraint à un 49.3. Il devra répondre à l'émoi qu'a provoqué cette procédure au Parlement et aussi dire comment il voit la suite, comment apaiser la colère. Parmi ses proches, certains poussent pour des mesures apaisantes, parler de santé, d'école, d'écologie...

Le journal RTL

Les infos de 8h - Réforme des retraites : que pourrait annoncer Emmanuel Macron ce mercredi ?

"Ça n'est pas la 'foule' qui s'oppose à Macron mais le pays tout entier. C'est un pompier pyromane. Il met le feu avec sa réforme, bouche toutes les portes de sortie, et à la fin il vient dire : 'C'est le chaos ! Je suis le parti de l'ordre !' Il est l'homme du désordre social", a écrit ce mercredi François Ruffin sur Twitter.

Selon des participants, cités par l'AFP, le président de la République a balayé l'option de la dissolution de l'Assemblée, pourtant un temps évoqué. De même pour le remaniement demandé par certains députés au sein même de sa majorité. Quant au référendum sur la réforme des retraites, là encore Emmanuel Macron a jugé qu'il ne s'agissait pas de la solution idoine.

Le chef de l'Etat va s'exprimer ce mercredi 22 mars à 13 heures, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Il répondra aux question des journalistes de TF1 et France 2 Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier.

Bonjour à tous ! Bienvenue dans ce live consacré à l'interview d'Emmanuel Macron qui débutera dans quelques heures.