Grande gagnante du premier tour des élections régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avec plus de 40% des voix, Marine Le Pen pourrait finalement être battue au second tour par son seul et unique candidat Xavier Bertrand. Selon un nouveau sondage, le candidat Les Républicains s'imposerait à 53% dans le Nord. Un cas de figure qui n'inquiète pas la présidente du Front national.
Invitée de BFMTV-RMC ce jeudi 10 décembre, la candidate frontiste "espère être élue" et compte pour cela sur les abstentionnistes. "Nous allons démontrer ce que nous sommes capables de faire. Pourquoi, d’après vous, dans les villes FN, dimanche dernier, il y a eu des augmentations de 9 ou 10 points par rapport aux municipales. Vous croyez que les gens sont maso ? Ou c’est simplement parce qu’ils ont vu la gestion FN et qu’ils ont vu le bénéfice qu’ils avaient dans leur vie quotidienne à voir gérée leur ville de manière éthique, intelligente et dynamique."
Pour faire face au FN, le candidat socialiste Pierre de Saintignon, arrivé troisième, a décidé de retirer sa candidature, tout comme Christophe Castaner en PACA, où Marion Maréchal-Le Pen est arrivée en tête. Manuel Valls lui-même a appelé à voter pour les candidats de droite dans les régions où le FN risque de gagner. Des initiatives qualifiée par Marine Le Pen de "braquage républicain".
"M. (Christian) Estrosi et M. (Xavier) Bertrand deviennent des candidats de gauche, là, entre les deux tours, tac, il y a une espèce de virage sur la tranche", a-t-elle déclaré. "Les uns parlent de Mauroy, les autres expliquent que la sécurité c’est pas leur tasse de thé, brutalement, et ils vont même jusqu’à cracher au visage de Nicolas Sarkozy en lui disant 'taisez-vous'", a-t-elle poursuivi. Xavier Bertrand a vivement attaqué mercredi les ténors de son parti, notamment son président, enjoints de "se taire".
En cas d'élection, la patronne du FN promet de "pourrir la vie du gouvernement" et de ne pas lui laisser "une minute de tranquillité". Sa première action sera de porter plainte "contre l'État" sur la situation de Calais et des migrants. "Pourquoi? Vous croyez que ça n’a pas de conséquences économiques, non plus, au-delà de l’horreur que vivent les habitants de Calais ? Que ça n’a pas de conséquences économiques, cette situation à Calais ?", a-t-elle poursuivi.
Marin Le Pen a aussi réaffirmé que si elle était élue à la tête de la région, elle supprimerait les subventions régionales aux associations qui viennent en aide aux migrants. "Toutes", a-t-elle précisé, "car en réalité ils créent un appel d’air".
Interrogée sur ses propres ambitions, la présidente du FN a assuré que ce scrutin n'était pas un "tremplin" vers les présidentielles. "Je serais candidate à la présidentielle, quoiqu’il arrive. (…) Mes électeurs le savent, je ne suis pas comme les autres, je ne raconte pas de « crack » aux électeurs
En 2012, Marine Le Pen était arrivée troisième au premier tour des élections présidentielles avec près de 18% des voix.
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