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2 min de lecture
Un isoloir dans un bureau de vote (Illustration).
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
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Une fois de plus les élections régionales de dimanche 20 juin ont fait mentir les sondages. Alors interrogeons-nous aujourd'hui sur le fonctionnement et les méthodes des instituts de sondage pour tenter de faire des prévisions.
Avant 2012, les instituts interrogeaient les Français via téléphone, mais depuis une dizaine d'années, la très grande majorité des enquêtes d'opinions se passe sur Internet. Les instituts de sondage font appel à ce qu'ils appellent des panels en ligne : des sortes de grands viviers d'internautes qui répondent aux questions posées en cochant des cases. Entre 15 et 20 cases par questionnaires pour les sondages portant sur ces élections régionales. Pour cela, les sondés reçoivent la plupart du temps une gratification de l'ordre de 50 à 75 centimes par questionnaire.
Les sondeurs estiment que la méthodologie des sondages en ligne est tout autant recevable que celle des enquêtes par téléphone, dans la mesure où 85% des Français sont aujourd'hui connectés à Internet. C'est pourquoi, lors de ses derniers sondages par exemple, notre partenaire BVA a interrogé sur la toile entre 800 et 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus pour chaque région. À chaque fois, les sondés sont classés selon plusieurs critères : sexe, âge, profession, département ou encore niveau de diplôme.
Ensuite, en se basant sur les données statistiques de l'Insee, il s'agit de tenter de reconstituer la population d'une région à travers cet échantillon de 1.000 personnes. Toutefois, la technique a ses limites, et il y a bien sûr une marge d'erreur. Elle était en moyenne de plus ou moins 4% sur les prévisions de résultats des candidats établies avant le premier tour.
Pourtant il y a eu des écarts beaucoup plus importants entre ce qui était annoncé et les résultats du premier tour. Cela s'explique par une faille, qui peut clairement fausser les sondages. En fait, les intentions de vote recueillies sont celles des personnes qui se déclarent certaines d'aller voter. Sauf que, selon les sondeurs, un nombre non négligeable de personnes qui se disaient sûres d'aller glisser un bulletin dans l'urne ne se sont pas déplacées.
Ça, plus la très forte abstention également chez les indécis, "c'est compliqué" lâche un sondeur qui cependant se défend et n’oublie pas de rappeler ces petites lignes écrites en dessous de chaque enquête : "Les résultats d'intentions de vote sont une mesure à un instant T, et non un élément de prévision du résultat électoral".
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