"Plan de prise en charge de la dépendance". C'est le nom du plan qui sera présenté mercredi 30 mai par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Au cœur des attentes : les mesures concernant les Établissements d'Hébergement pour Personnes âgées dépendantes (Ehpad).
En janvier puis mars, le personnel des Ehpad s'était lancé dans deux mouvements de grèves successifs. Les salariés déploraient notamment le manque de moyens et d'aide-soignants. Il y a donc des annonces d'urgence, pour tenter de combler le manque criant de personnel. Des infirmiers de nuit, quasiment inexistants pour le moment, vont être déployés dans les 7.000 Ehpad. Ils pourront se déplacer d'un établissement à un autre au cours de leur garde et gérer les urgences médicales, ce qui est interdit à un aide-soignant.
Face à la fronde, la ministre avait déjà annoncé une enveloppe de 50 millions d'euros pour les Ehpad en difficulté. 430 millions d'euros supplémentaires vont être investis sur 7ans, soit 20.000 postes en équivalent temps plein. Les professionnels de santé jugent déjà cette mesure insuffisante. Le ministère compte également sur la télémédecine pour faciliter les prescriptions, avec un médecin à distance, pour ne pas avoir à se déplacer.
À plus long-terme, Agnès Buzyn veut lancer le débat du grand âge. Aujourd'hui, plus de deux millions de Français ont plus de 85 ans. En 2050, ils seront 5 millions et demi. Si rien n'est fait, si on ne se demande pas aujourd'hui comment financer la perte d'autonomie, il sera trop tard demain, selon le ministère.
Des travaux de réflexion devraient donc être annoncés : plusieurs mois de concertation avec en ligne de mire une réforme de la sécurité sociale, la mise en place d'une seconde journée de solidarité ou encore le développement des soins à domicile.
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