La présidentielle ce n’est pas comme la coupe de France de football, les "petits poucets" ne vont jamais très loin. Et parfois ce n’est pas par manque d’idées, mais par manque de financements. Alors attention, cette élection n’est pas seulement une question d’argent, mais c’est aussi une question d’argent ! Petit rappel des règles.
Pour les candidats qui ne franchiront pas la barre des 5% de voix au 1er tour, 800.000 euros de dépenses seront remboursés. Pour vous donner une idée, le grand meeting d’Éric Zemmour à Villepinte au mois de décembre à lui seul, a coûté environ 600.000 euros. Si vous dépassez les 5% par contre, là le remboursement va jusqu’à 8 millions d’euros pour le 1er tour. Mais si on vous rembourse c’est bien qu’il faut avancer les frais, alors comment ça se passe ?
La République En Marche, dont les caisses sont pleines, comme jadis celles du PS ou de l’UMP, n’a eu aucun mal à obtenir un emprunt de 10 millions d’euros pour cette campagne. D’autres doivent se prosterner devant les établissements bancaires. RTL vous révélait que Marine Le Pen avait dû aller jusqu’en Hongrie pour décrocher un prêt après 50 refus. Les Verts, eux, en ont obtenu un de 8 millions après plus d’un an de négociations.
Tout cela donne aux banques, à la finance, un pouvoir bien trop grand sur notre vie démocratique.
On en revient à nos levées de fonds, Éric Zemmour facture plusieurs milliers d’euros le ticket d’entrée pour pouvoir dîner à sa table. Emmanuel Macron envoie ses ministres dans des dîners avec des chefs d’entreprise où l’on sort le terminal à carte bancaire à la fin du repas. Songez qu’en 2017, un petit groupe d’environ 1.000 donateurs, 1.000 personnes seulement ont suffi pour récolter près de 7 millions d’euros pour la campagne de l’actuel chef de l’État.
Le montant des dons est plafonné par la loi, il n’empêche, tout ça n’est pas très sain non plus, et revient à laisser une partie des clefs de l’élection, à une poignée de gros donateurs. Alors on ressort des cartons l’idée d’une banque de la démocratie, portée par François Bayrou, une banque publique dont le rôle serait d’accompagner les partis dans le financement des campagnes.
Idée enterrée au cours du quinquennat. Ou bien soyons fous, on va plus loin, et on imagine une présidentielle où tous les candidats qui auraient obtenu leurs parrainages, bénéficieraient à l’euro près, des mêmes moyens financiers pour mener campagne, pour que ça ne soit pas la taille des affiches ou des meetings qui compte, mais bien la taille des idées.
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