ÉDITO - Gouvernement Attal : "Ça va les gars ? On ne vous dérange pas ?", lance William Galibert sur la parité

Quelle place pour les femmes dans le nouveau gouvernement ? Je constate qu’on a une Rachida Dati qui cache la forêt de tous les hommes qui occupent les postes les plus importants. On appelle ça les ministères régaliens, c'est-à-dire les fonctions essentielles de l’État, celles qu’il ne peut pas déléguer. La Sécurité : Gérald Darmanin. La Justice : Éric Dupond-Moretti. Les Armées : Sébastien Lecornu. Les Finances : Bruno Le Maire. Et la Diplomatie : Stéphane Séjourné. Le tout sous les ordres du Président et de son nouveau Premier ministre, Gabriel Attal. Les 7 samouraïs. Ça va les gars ? On ne vous dérange pas ?

Que reste-t-il pour les femmes ? Les profs, les hôpitaux et la Culture. Voilà, parfait, c’est bien aussi ça, elles ne pourront pas se plaindre. Je vais juste essayer de préciser mon propos : être ministre, être un bon ministre, c’est bien sûr une affaire de compétences, et pas une histoire de chromosomes. Mais quand vous faites de l’égalité hommes-femmes la grande cause de votre quinquennat, quand vous venez de dire que Gérard Depardieu était la fierté de la France sans un mot pour celles qui l’accusent du pire, il ne faut pas s’étonner qu’on soit aussi attentifs à ce genre de symbole et d’équilibres. Et là, le message symbolique, c’est "désolé, mais en France n'a trouvé aucune femme capable de s’occuper d’un seul des cinq ministères les plus importants".

Bien sûr, au bout du compte, quand les secrétaires d’État seront ajoutés, la parité sera parfaite, mais après le départ d’Élisabeth Borne et de Catherine Colonna, ça sera encore plus une parité de façade.