L'avocat de Nicolas Sarkozy contre-attaque. Me Thierry Herzog
réfute s'être rendu coupable de trafic d'influence et explique avoir
obtenu dans les règles des informations issues de la Cour de cassation,
dans un courrier au procureur de Paris dont l'AFP a eu copie mercredi 19 mars.
Mediapart, qui a publié mardi soir des extraits de conversations téléphoniquesentre Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy, explique que la première à avoir attiré l'attention des policiers "a lieu le mardi 28 janvier, à 12h24". L'avocat informe alors son client "de la teneur du mémoire du rapporteur de la Cour de cassation", laquelle devait valider ou non le 11 mars la saisie des agendas présidentiels de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, poursuit le site. Or, pour Me Herzog, s'il était à ce moment précis en possession de cette information, c'était de manière légitime.
Il écrit au procureur de Paris François
Molins qu'il est "en mesure de (lui) apporter la preuve que, dès le 27
janvier 2014 à 16h06, ce rapport (lui) avait été adressé, par courriel"
par son confrère Patrice Spinosi, conseil de Nicolas Sarkozy à la Cour
de cassation et informé à ce titre. "Je n'ai donc bénéficié d'aucun avantage particulier en la matière", estime Me Herzog
qui explique joindre à son courrier des pièces justifiant ses dires.
"En conséquence, la retranscription de ces écoutes" entre lui et Nicolas
Sarkozy "est totalement illégale et irrégulière".
Selon lui, "le même processus sera mis en œuvre le 30 janvier suivant, puisqu'à 9h25, Me Patrice Spinosi me transmettra l'avis de l'avocat général dont je rendrai compte, à 20h40, à mon client", explique Me Herzog. En conséquence, face à ce qu'il décrit comme la publication de "faits inexacts", Me Herzog demande à François Molins de "rendre publics (les) éléments désormais contenus à la procédure qui font litière de ces allégations mensongères".
Le procureur Molins avait ouvert en avril une information judiciaire sur les accusations de financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de Kadhafi. Ce dossier étant depuis le 1er février de la compétence du nouveau parquet national financier (PNF), François Molins a immédiatement répondu à Me Herzog qu'il lui transmettait donc sa requête, selon une source judiciaire.
Dans
le cadre de cette information judiciaire, les juges instructeurs
avaient ordonné en septembre 2013 le placement sur écoute de Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs ont intercepté des échanges entre
l'ex-chef de l’État et son avocat, de nature à laisser croire qu'ils
tentaient d'obtenir des informations auprès d'un haut magistrat de la
Cour de cassation, Gilbert Azibert, en échange d'une promesse
d'intervention en faveur de celui-ci. Le 26 février, une
information judiciaire pour trafic d'influence et violation du secret de
l'instruction a été ouverte par le PNF.
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