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Diminution de la part du nucléaire : "C’est loin d’être tranché", dit Alba Ventura

ÉDITO - Emmanuel Macron doit trancher le sort des centrales nucléaires. Un véritable casse-tête pour le président qui pourrait repousser les fermetures de réacteurs.

La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (illustration)
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Diminution de la part du nucléaire : "C'est loin d'être tranché", dit Alba Ventura
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Alba Ventura & Paul Véronique
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C’est le retour médiatique de Nicolas Hulot. Il sera invité de l’Émission politique sur France 2, dans la soirée de ce jeudi 22 novembre. En parallèle, Emmanuel Macron doit trancher le sort des centrales nucléaires françaises. Son choix doit en principe être rendu la semaine prochaine. Un véritable casse-tête pour le président de la République.

C’est loin d’être tranché. On attendait une feuille de route pour le mois de juillet dernier, mais finalement, on n’est pas certains que la semaine prochaine Emmanuel Macron donne un calendrier précis des réacteurs à fermer. D’ailleurs, c’est Nicolas Hulot lui-même, qui, fin 2017 avait annoncé que l’objectif de réduction de la part du nucléaire à 50% n’était pas tenable pour 2025. Il avait repoussé à 2035.

Le nucléaire, c’est une bataille entre l’écologique et l’économique. Tout comme le glyphosate a été une bataille entre l’écologique et l’économique, entre les écologistes et les agriculteurs. Le ministère de la Transition écologique avec à sa tête François de Rugy qui a remplacé Nicolas Hulot, n’est pas un ayatollah, mais il pense qu’il est temps de commencer à diminuer la part du nucléaire et de respecter la loi transition énergétique de 2015. En face il y a Bercy, le ministère de l’Économie. Et le souci de Bruno Le Maire, entre autres, c’est d’opérer une transition tranquillement, sans déstabiliser EDF.

Peut-on réduire le CO2 sans le nucléaire ?

Qui des deux ministres remportera la bataille ? Impossible de le dire. Mais au-delà de cette guerre, il y a un sujet stratégique et ce n’est pas un petit sujet. On dit qu’il faut aller vers la fin des centrales nucléaires. Et on dit aussi qu’il faut "décarboner" la France. En clair en finir avec les émissions de CO2, c’est-à-dire en finir avec les voitures polluantes et donc prôner la voiture électrique, abandonner les chaudières au fioul. C’est tout le débat avec les "gilets jaunes".

Mais est-ce qu’on a les moyens de sortir du carbone et du nucléaire en même temps ? Elle est là la question essentielle. Est-ce qu’on va être capable de produire de l’électricité non-nucléaire ? C’est-à-dire avec l’éolien, ou avec le solaire. Est-ce qu’on a les moyens de faire rouler toutes les voitures à l’électrique ? Ou à l’hydrogène ou au colza ?

Les écologistes disent "oui" parce qu’il est absolument urgent de changer nos comportements. On l’a vu avec les inondations, avec la canicule, tous ces phénomènes qui montrent le dérèglement climatique. Les pro-nucléaires disent : "attention, parce que le nucléaire c’est stratégique." C’est une question d’indépendance, contrairement au pétrole qu’on importe. Et ils disent aussi le nucléaire c’est l’énergie la moins chère et la moins polluante.

Réduire notre consommation

Entre les deux, il y a ceux qui se disent : "Est-on vraiment sûr de savoir construire des énergies alternatives ?" Parce que si c’est pour ressortir les centrales à charbon comme en Allemagne, cela va poser problème. Il me semble que le dilemme du président se trouve là. C’est-à-dire dans la difficulté à établir des priorités, entre la volonté de se passer du carbone, les perspectives de réduction du nucléaire et le retard considérable sur le renouvelable.

Dans l'Émission politique, Nicolas Hulot insistera ce soir sur un point que partagent tous les écologistes et qu’il a dû chuchoter à l’oreille du président. C’est-à-dire le fait de réduire notre consommation, de moins consommer, autrement dit mettre le paquet sur les transports et le logement. Ce qui pourrait permettre à Emmanuel Macron de rester un peu plus flou sur le nucléaire.

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